Télétravail et joie

Les cadres s’alertent. Ils se croyaient avantagés de pouvoir travailler de chez eux.

Exit les transports quotidiens bondés, à eux la joie du plaisir de travailler en short, voire moins si affinités.

Certes, quelques uns se demandaient comment allaient ils pouvoir faire pour maintenir leur joug sur leurs équipes qu’ils croient démunies.

Mais voilà, déjà ils étaient soignés aux petits oignons de journées forfaitaires axées sur de soi-disant projets à tenir dans des délais approuvés.

Enfin, en théorie puisque c’est leur propre hiérarchie qui leur impose leur loi.

Mais ça ils connaissent bien d’en faire autant avec leurs collaborateurs sur le thème « j’y peux, c’est la-haut qu’ils obligent ».

Alors pour eux, dès le départ, le télétravail pouvait être pain béni.

Certains pensaient même à la joie d’aller prendre l’air à la campagne pour une vie plus sereine.

C’est sans doute oublier un peu vite les joies des carillons de chaque église dans chaque village, le chant du coq à pas d’heure s’il en a envie, voire les bonnes heures d’épandages n’ayant rien à voir avec une pollution durable.

C’est aussi sans compter sur les subtilités managériales de leurs supérieurs qui entendent bien s’approprier le temps libre laissé par moins de transports journaliers.

Puisque tu es chez toi, tu dois y être jour et nuit, à merci de mon bon vouloir de te contacter.

Il en est de même pour les gains de productivité indiscutables de ces nouveaux travailleurs à domicile qui ne perdent plus leur temps en file d’attente des machines à café.

Et ces foutus syndicats ne sont même pas capables de faire pondre une loi sécurisante un peu plus la nouvelle relation prive/travail.

Tout juste sont-ils contents d’avoir décrochés le Graal d’un texte bilatéral de bonnes conduites.

Et, comme toujours, aucune obligation qui pourrait entraver la bonne marche des entreprises vers leurs bons bénéfices à rester assis.

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