Comme toute journée de réunions devait se terminer à Barcelone par un repas d’affaires, pris toujours très tard en Espagne où tout est décalé par rapport à la France, je me rendais de préférence dans l’un des restaurants de poisson et de fruits de mer, à l’époque en bas de la Rambla, le long de la plage, sur l’avenue qui bordait la mer.
Je me souviens de trois restaurants situés côte à côte, peints en jaune où l’on servait des fruits de mer totalement inconnus en France, mais différents de ceux que l’on servait à Madrid.
En arrivant traditionnellement après 10 heures au restaurant, je n’ai jamais vu la mer à Barcelone, autrement qu’au travers du hublot de l’avion, lorsqu’il survolait la côte avant de se poser.
Je peux dire la même chose de la Rambla, l’avenue universellement connue de Barcelone, qui relie la place de Catalogne au vieux port.
La Rambla est l’équivalent de nos Champs Élysées à Paris, sauf que les piétons y disposent d’une large chaussée centrale pour où vient d’avoir lieu l’horrible attentat qui nous tous secoués.
La foule à l’habitude de la remonter ou de la descendre, entre toutes sortes de boutiques et de stands qui l’animent alors que les nombreux magasins, restaurants et bars sont situés sur les côtés et dans des rues adjacentes.
Dans la mesure où j’avais le choix des dates de mes déplacements, j’ai toujours évité les bousculades des périodes touristiques, mais vers minuit, en sortant du restaurant, il y avait toujours foule sur la Ramblas.
Je n’ai jamais vu tomber la moindre goutte de pluie en remontant la Ramblas jusqu’à la place de Catalogne, pour prendre un taxi qui me ramenait à mon hôtel, car à cette époque, il n’y avait aucun hôtel moderne donnant sur la Rambla.
Ce sont de bons souvenirs qui remontent à la surface avec ce qui vient de se passer.