Si t’es, tu seras

C’était avant, avant hier. Pour figurer dans le tableau de la botte des 500 premières fortunes professionnelles françaises, il fallait faire valoir quelques 50 millions d’€.

C’était il y a 10-15ans.

Avant aujourd’hui, c’était hier, pour honorer son classement, il fallait présenter 100 millions sans autre considération.

aujourd’hui, avant demain, l’hebdomadaire qui nous présente cette échelle des valeurs sabre tous les prétendants à moins de 150 millions.

Et encore s’agit-il du dernier puisque les autres qui précèdent e font d’un saut de puce de 50 Millions.

Alors bien sur, les vernis qui y figurent diront qu’ils ne le sont pas puisqu’il s’agit de fortune virtuelle dépendant de la valeur de leurs actions (et non pas de leurs actes – dont acte).

A la réponse que beaucoup aimeraient avoir une vie aussi virtuelle, ils rétorqueront qu’il y a tout de même grande différence entre 200 pauvres petits millions sur le papier et 900 grands millions de celui qui fait désormais partie de la petite famille des 10 les plus enrichis de la Terre.

Comme quoi que l’argent en fait pas forcément le bonheur même s’il y contribue grandement.

Quoiqu’il en soit, de 50 à 150 il y a un grand pas et l’on aurait aimé que le ruissellement en fasse autant.

Je n’irai pas jusqu’à faire constater par huissier pendant ce temps les pauvres s’appauvrissent..

Mais, pour faire bonne figure, la magazine a laissé l’un des siens parler d’un livre dont l’auteur est un disciple de Bourdieu et affirme que l’ascenseur est un mythe sauvage virtuel.

Il rappelle qu’avant, les mal aisés en possession du Certificat d’études primaire obtenait le Graal de leurs études finies alors que les petits des aisés entraient en premier année de collège ou lycée pour la conquête de nouvelles aventures.

Mais le retour à la norme est annoncé par l’affirmation d’un autre qui affirme que les héritiers font du bien à la France et que ce sont les impôts qui imposent la pauvreté, cqfd.

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