Cette perte d’activité historique pèse de manière très inégale sur les agents économiques, l’État et les administrations publiques absorbent environ les deux tiers de cette baisse d’activité, arrivent ensuite les entreprises qui subissent un peu moins du tiers du choc, les ménages et les entrepreneurs individuels sont plus préservés avec 4 % du choc.
L’OFCE table sur l’hypothèse certes fragile, qu’il n’y aura pas de 3ème confinement et que la vaccination permettra de revenir à une situation quasi normale à compter du second semestre 2021, compte tenu de l’impact du plan de relance, qui augmentera le PIB de 1,1 %, avec un écart de production négative de 5 % au quatrième trimestre.
Ce retard de production se traduira par la perte de 790 000 emplois salariés à la fin de 2021, dont 180 000 seraient associés à l’accroissement de faillites d’entreprises, le taux de chômage atteindra 10,6 % de la population active à la fin de 2021, soit une hausse de 1,3 point sur un an et de 2,5 points par rapport au dernier trimestre 2019.
Cependant, les ménages continuent globalement être épargnées, après avoir accumulé 62 milliards d’euros d’économies supplémentaires au Ier trimestre, ils devraient mettre de côté encore 27 milliards au second semestre.