Les retraités sont les vaches à lait de la République

Il y a les retraités pauvres, ils sont environ 40 %, dont les pensions sont inférieures à 1 200 euros par mois et à qui on ne peut rien prendre.

Après viennent ceux, classés aisés, qui se font rançonner, dont les pensions sont plus lourdement taxées que le revenu des actifs.

Le gouvernement Macron les intègre dans les classes moyennes sur lesquelles pèse le poids de la dépense publique qui, on le sait, est loin d’être maîtrisée en France.

Sa dernière trouvaille est le transfert de 20 milliards d’euros de charges sociales sur la CSG, qui pèse théoriquement sur tous les revenus, pour améliorer le niveau de vie des salariés du secteur privé, en réduisant leurs charges sociales.

Ainsi, à compter du 1er janvier, la CSG, sera majorée de 1,70 % pour tous, sans que l’on sache si ce supplément d’impôt sera déductible ou non de la base de calcul de l’impôt sur le revenu, c’est une spécialité française de faire payer l’impôt sur un revenu que l’on ne touche pas.

Pour les salariés du privé, elle absorbera une partie de la réduction des charges sociales et l’État s’est engagé, face à la grogne des fonctionnaires de compenser leur perte de revenu, en la neutralisant.

Quant aux cadres, petits patrons et membres des professions libérales, ils doivent pouvoir arrondir leurs revenus en bénéficiant de l’amélioration de la conjoncture et, tant pis pour ceux qui n’y arrivent pas.

Il reste les retraités dont les revenus sont fixés, une fois pour toutes, par la liquidation de leurs droits et qui ne peuvent que compter sur la revalorisation annuelle des pensions, pour le maintien, dans la meilleure des hypothèses de leur pouvoir d’achat.

Malheureusement pour eux, ils sont de plus en plus nombreux et, dans la conjoncture actuelle, les pensions des retraités du secteur privé n’ont pas été revalorisées depuis 3 ans et la revalorisation de 0,80 %, attendue en 2018, vient d’être reportée d’un an.

Ils ont facilement perdu 5% de leur pouvoir d’achat.

Seulement quelques milliers de retraités viennent de défiler un peu partout en France, pour protester contre ce prélèvement qui arrive à contre-temps, mais il faudrait qu’ils soient, faute de pouvoir de nuisance, au moins 200 000 à remonter les Champs Elysées, pour se faire remarquer de ceux qui gouvernent la France, alors que les prochaines élections sont encore trop loin pour faire peur.

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