Retraités, travaillez

Vous étiez trop vieux. Votre patron vous a déménagé. Vous êtes placardisé à Pôle emploi. Ce n’est pas que vous êtes trop vieux, mais il n’y a pas d’emploi à pouvoir pour des profils de votre espèce.

D’ailleurs, c’est pareil pour les jeunes sauf si l’on peut conclure un compagnonnage grassement payé grâce aux subsides étatiques qui ne sont plus versés aux récipiendaires.

Mais, pour vous, profitez bien de votre préretraite réglée sur les deniers de l’état.

Cela permet de faire deux pierres un coup : les patrons sont ravis de faire de nouveaux bénéfices qu’ils conserveront et pôle emploi accroîtera son déficit confirmant la nécessité de faire disparaître cette officine dépensière.

Vous avez plus de cinquante-cinq, vous bénéficiez encore de l’énorme générosité d’une durée d trois à indemnité trébuchante inchangée.

Puis vous pourrez faire valoir directement votre retraite si vous êtes à point nommé de vos trimestres qui devront être à jour puisque le chômage ne compte pas pour les payés.

Enfin, si vous trouvez que vous n’êtes pas terminé, que votre retraite ressemble trop à un impayé, vous aurez la faculté d’utiliser un autre droit : celui de cumuler retraite et travail si les circonstances l’autorisent.

Vous êtes un petit vernis.

Bienvenue dans la classe des supers privilégiés à qui tout peut être demandé ! Nous avions connu l’ancien ministre qui traînait dans les villes de son quartier et a fait tapis main basse sur les deniers publiques.

Nous avons maintenant le fils qui entend se faire un prénom en rouspétant après les rois du foot.

Tel père, tel fils ? A la télé, les chaînes n’en terminent plus d’en profiter.

Elles se gavent d’intermittence pour faire payer, en bon patron non payeur, le salaire qu’elle doit.

Désormais, elles considèrent comme obligé même celui qui n’a pas de contrat durable avec elles.

Et que vivent les salariés indépendants.

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