Les retraités ont besoin de leur pension pour vivre

La vie de l’homme se divise en trois chapitres, l’apprentissage qui commence à l’école maternelle et qui se termine une fois en mesure d’aborder le second chapitre, celui de la vie active.

Chacun doit organiser sa vie active en fonction de ses possibilités, créer une famille, progresser dans son activité professionnelle, sans trop penser à sa retraite, puisque les pouvoirs publics s’en chargent en France.

C’était vrai en 1945 et les quelques années qui ont suivi et même pas tout au long des trente glorieuses, car, entre-temps la durée de vie a progressé, sans jamais vouloir s’arrêter, de telle sorte que le troisième chapitre, celui de la retraite ne cesse de s’allonger, sans les moyens financiers correspondant, qui ne suivent pas.

Entre-temps, sous le règne de François Mitterrand, les pouvoirs publics ont joué un mauvais tour aux Français, en avançant l’âge légal de départ à la retraite à 60 ans, au lieu de la laisser à 65 ans, comme ailleurs dans le Monde et personne n’a eu le courage, depuis de rétablir franchement la situation.

On est repassé avec douleur à 62 ans, en cherchant à corriger le tir en jouant sur la durée des cotisations.

La dernière trouvaille du gouvernement Macron est l’instauration d’un régime généralisé par points, comme celui des régimes complémentaires par répartition, ce qui ne dispense pas de fixer un âge légal, pour permettre à chacun de valider ses droits.

Nos régimes connaissent des hauts et des bas, dans la mesure où les pensions sont financées par les cotisations des actifs, avec un régime spécial pour les fonctionnaires et les assimilés, qui touchent un salaire différé, à inscrire au budget annuel de leur administration ou de l’établissement dont ils dépendent.

En fin de compte, c’est toujours l’État qui détermine le niveau des retraites de base de tous et qui en garantit le paiement.

Ce n’est pas le cas des régimes complémentaires des salariés du secteur privé, gérés par les partenaires sociaux, tributaires de la conjoncture et dont les pensions représentent l’essentiel pour les cadres d’un certain niveau.

Les assureurs gèrent une série de régimes spéciaux par capitalisation et les épargnants s’assurent des revenus complémentaires à travers l’assurance vie, victime de la baisse des taux.

Dans la conjoncture actuelle, le pouvoir d’achat des retraités du secteur privé est en berne, du fait de la non-revalorisation des retraites et ce pour la quatrième année consécutive, alors que leurs charges augmentent, plus vite que l’inflation.

C’est une situation qui semblé échapper au gouvernement car la réforme des retraites, telle qu’envisagée, ne vise que l’équilibre financier des régimes, par la réduction des pensions.

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