Le retour à l’équilibre des régimes de retraite n’est pas pour demain

Selon le dernier rapport du Comité de suivi des retraites, le CSR, notre système des retraites qui englobe les régimes de retraite des salariés du privé et des retraites versées aux agents publics, retrouverait l’équilibre vers 2040 au lieu du milieu des années 2020, comme estimé dans un précédent rapport.

Ce retour à l’équilibre suppose que le revenu des salariés, qui constitue l’assiette de perception des cotisations, s’accroît chaque année de 1,8 % et s’est ici que se situe la clef du problème, car la hausse des revenus ne se décrète pas.

L’équilibre s’obtient par la non-revalorisation des pensions

Par contre, il est facile de réduire les pensions, en bloquant les revalorisations pour inflation, comme cela se fait depuis trois pour les pensions des retraités du secteur privé, qui touchent ainsi toujours les mêmes pensions, en « euros   courent ».

L’État peut même, comme il s’y prépare actuellement, à augmenter les prélèvements sur les pensions, en majorant une fois de plus les cotisations sociales, cette fois ce sera au tour de la CSG de subir une hausse de 1,70 %, mais uniquement sur celles des « retraités riches ».

Les retraités riches peuvent payer

Pour l’Etat, un retraité est riche s’il touche plus de 1 200 euros pour une personne seule ou 1 800 euros pour un couple, même s’il n’y a pas de quoi faire « bombance » avec ça.

On ne sait même pas si cette majoration des prélèvements sera déductible ou non de l’impôt sur le revenu mais, avec le temps, on a pris l’habitude de payer l’impôt sur un revenu que l’on n’a pas touché, tout est bon pour faire entrer de l’argent et l’État a tous les droits.

Le pouvoir de nuisance des retraités est nul

En rançonnant les retraités, l’État ne prend aucun risque, car leur pouvoir de nuisance, contrairement à celui, notamment des pilotes de l’aviation civile, qui peuvent se mettre en grève un jour de départ en vacances, est nul.

Si les retraités descendent dans la rue, ils ne sont pas dangereux, ils n’ont rien à faire brûler, ni pneus, ni palettes et, face à la police, ils ne sont pas violents et courent moins vite que les jeunes.

On n’a encore jamais vu des retraités mettre en danger la République, mais ils sont de plus en plus nombreux.

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