Réforme des retraites !

Pour reprendre les pourparlers le Haut-commissaire à la réforme des retraites doit avoir des propositions à faire.

Le problème est complexe car les salariés veulent partir à la retraite le plus tôt possible en touchant une pension qui leur permet de faire face à leurs besoins.

Pour lui faciliter la tâche, il entre au gouvernement avec son titre de Haut-commissaire où il pilotera la réforme à côté de la ministre de la santé et des solidarités, Agnès Buzyn qui en conservera la responsabilité au plan gouvernemental.

Le premier ministre Édouard Philippe est intervenu personnellement en lançant la deuxième phase de la concertation voulue par le président Macron en recevant les partenaires sociaux.

Le 26 août, le président de la République avait affiché son désir de balayer un premier obstacle, celui du rejet par les syndicats de l’âge pivot unique en assurant que « rien n’est décidé » tout en exprimant sa préférence pour un accord sur la durée de cotisation plutôt que sur l’âge.

La durée de cotisation est un élément important, contrairement ce que l’on a pu entendre, dans la mesure où elle conditionne l’octroi d’une une pension à taux plein, comme dans l’actuel régime de base de la Sécurité sociale, 37,5 ans à l’origine et aujourd’hui 41,5 ans, sous peine de subir une décote.

L’âge de départ à la retraite à taux plein est la première pierre d’achoppement de la réforme, on sait que les retraites à 62 ans ne permettent pas de verser aux retraités des pensions d’un niveau suffisant, il faudrait pouvoir travailler plus longtemps, seulement, les syndicats voudraient revenir à 60 ans et les séniors sont au chômage, souvent avant 62 ans.

Quand François Mitterrand a avancé l’âge de départ à la retraite de 65 ans à 60 ans, c’était à cause du chômage.

Le second problème qui n’est pas encore sur la table est la suppression des 42 régimes spéciaux, à intégrer dans un régime unique qui devra leur apporter, pour être accepté, des conditions de départ à le retraite équivalentes.

Pour le moment, cette question n’a pas été abordée, il y aura probablement une période transitoire à concevoir, cause des droits acquis.

La réforme aurait dû être débattue au Parlement cette année, pour une mise en place en 2025, ce qui fait que son report d’un an n’est pas gênant, même si le président Macron tient à la boucle, pour des raisons évidentes avant la fin de son mandat actuel.

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