Qui vous a dit que les Anglais et les Français ne s’aiment pas ?

Amis-ennemis 

On a toujours entendu parler de cette rivalité inter-côtière entre la France et la Grande-Bretagne. Depuis le Moyen-Âge avec la guerre de Cent Ans qui nous a fait perdre Jeanne, puis par la fameuse défaite de Waterloo qui nous a fait perdre Napoléon, et enfin la tragique perte de Lady Diana, les relations franco-britanniques sont plus ou moins amères. 

De nos jours, les batailles se font sur terrain clos. Au football comme au rugby, les rencontres sont toujours aussi brutales et passionnées, mais c’est aussi ce qui embellit le sport.

Beaucoup plus sereins et amicaux depuis l’officielle entente cordiale de 1903, les Français et les Anglais se charrient sur leurs mésententes d’autrefois et envahissent les uns les autres, créant un melting pot (presque) bilingue.

À Londres, par exemple, une à deux personnes sur dix seraient un(e) expatrié(e) francais(e). À Paris, le quota est plus léger, mais l’anglais est cependant beaucoup pratiqué dans la rue, par les touristes internationaux ou la nouvelle génération.

Le sud de la France aussi a un passé anglais, depuis les invasions du sud-ouest avec le mariage d’Aliénor d’Aquitaine et d’Henri II au 12ème siècle. Pour l’anecdote, ce sont les Anglais qui ont nommé la chocolatine (diminutif de “chocolate in bread”, littéralement “pain au chocolat”)

Légende : Les Anglais seraient à l’origine de la querelle française nord-sud !

Dans cette foule franglaise, il y a cependant des détails qui ne ratent pas pour pouvoir de différencier grossièrement, un “rosbif” d’une “grenouille”.

Outre leur passion pour le thé au lait plutôt que le café noir, on peut reconnaître les Anglais d’un coup d’œil, pour leur teint rosé et leurs mimiques. Au contraire des grognons français, il est assez rare de voir un Anglais s’emporter au quotidien.

Leur calme légendaire, illustré depuis les bombardements de Londres en 1941, par le slogan “Keep calm and carry on” (« garder son calme et continuer de vivre »), permet aux Anglais de se distinguer des foules françaises, parisiennes par exemple.

Le soi-disant “poker face” anglais, un masque qui cache les sentiments, est donc facilement reconnaissable dans l’Hexagone car elle semble apaiser les tensions générales des foules. Mais dans leur propre pays, cela apparaît comme un uniforme national des plus déconcertants.

Non sans joie de vivre, les Anglais sont de nature plutôt discrète, même dans la démonstration d’affection en public (PDA). Souvenez-vous du “scandal” du double baiser de Kate et William en 2011, une rupture du protocole du bisou !

Le caractère passionné est donc le plus souvent affilié aux Français, pour leur fougue et leur esprit romantique, mais aussi pour leur côté chauvin.

Légende: Bretagne ou Grande Bretagne ? Deux pays si différents qui se ressemblent pourtant

Coqs et coquelicots 

L’esprit bleu, blanc rouge est mondialement connu, car il est vrai que la France regorge de plein de trésors, en gastronomie comme en patrimoine. Aussi, historiquement et politiquement parlant, on peut reconnaître que la France a laissé sa trace dans les esprits des quatre coins du globe.

Outre les temps coloniaux, une autre raison de rivalité franco-anglaise, les termes politiques ne sont pas les meilleurs, et surtout pas en cette période de Brexit, ou l’on ne sait pas sur quel pied danser.

Jadis alliés pour la Seconde Guerre mondiale, il semblerait que la fraternité politique soit fragilisée par l’émancipation britannique de l’Europe, mais les portes restent tout de même ouvertes aux expatriés jusqu’à fin 2020 pour une demande de droit civique britannique (pre-settle et settle status, à demander auprès du site du gouvernement anglais ou par leur application smartphone, une révolution pour l’administration !).

En effet, que serait Londres sans ses expatriés (ils seront toujours libres, sous conditions) ? Et que serait Paris sans l’Eurostar (il sera toujours fonctionnel, mais plus cher) ? Les croissants deviendraient-ils hors de prix en Angleterre, plus qu’ils ne le sont déjà ?

Serait-il la fin des pubs “kitschement” anglais dans nos chères villes de France, et serons-nous obligés de nous contenter d’un bar PMU sans charme ?

Il en va donc de notre solidarité et tendre amitié pour nos voisins, qui savent faire preuve d’humour et de calme en toutes circonstances. Un esprit à copier et admirer, pour continuer à enrichir les échanges culturels et enterrer une fois pour toutes la hache de guerre.

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