Quel métier..

Qu’est-ce que tu veux faire comme métier petit garçonnet aux joues toutes rouges, demandait un voisin au petit fils de son voisin – c’est évident, sinon, ils ne seraient pas voisins ?

Moi, je veux être réformateur comme le monsieur impérial dans son carrosse blindé.

Ha bon, tu veux aider au renflouement de la dette ? Le petit garçon n’a pas de culotte courte et pourtant ses idées sont longues mais moins que ses dents.

Non, ça c’est du pipeau, pour le faire, il faudrait vraiment sérieusement s’attaquer aux vrais riches, et moins je voudrai devenir immensément riche.

Non, je fais voir mes capacités en tant que fonctionnaire de la République pour ceux qui croient aux promesses ou mieux j’engage dans un gouvernement dont peu importe l’étiquette.

Peu importe également les résultats, j’aurai prouvé ma volonté inébranlable et pourrait penser sérieusement à être embauché dans l’équipe cac40 pour défendre les intérêts de mes vrais seigneurs.

Mais tu vas, pour ce faire, saigner ceux qui t’ont fait confiance ? Bof, dommages collatéraux.

Et puis je ne risque rien car je ne les fréquente pas ou juste devant les caméras protéger par de vrais gardes du corps privatisés à ma seule cause.

Il n’y a aucun risque, j’ai suffisamment raboté leur pouvoir d’achat à ces cul-terreux de fainéants analphabètes (ils cherchent encore la signification de ce mot, hi, hi, hi).

Notre insoumis de cœur, envers lequel aucune soumission ne saurait être tolérée, a eu des mots tendre pour soutenir son homologue de droite extrême décomplexée car cela lui a permis de tirer une nouvelle fois de plus sur ses amis journalistes.

Qui aime bien, châtie bien, mais là cela devient du ressort du harcèlement de celui qui n’aime pas que l’on aille farfouiller dans ses notes frais payées par la bienséance de ses soutiens bien souvent plus désargentés que lui.

Mais chacun sait que cordonnier est le plus mal chaussé.

Sans doute pour cela qu’il disparaît de nos rues piétonnes.

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