Quand on nous livre

Vous êtes au courant, le prix du livre neuf est encadré afin d’éviter la mort du petit commerce, en l’occurrence nos libraireries de quartier.

L’intention est louable, et vous le savez encore plus, l’enfer en est pavé.

Cela n’a pas empêcher qui faire du dumping sur le prix de livraison, qui faisant un rabais systématique en lieu et place d’une tva élevé, qui vendait ses libres bons marchés sous le couvert d’une édition moins riche et merci monsieur le consommateur bonne pâte.

Bien sûr, n’oubliez pas la géniale trouvaille de l’édition numérique ramenant tout le monde à son juste niveau.

Ni, d’ailleurs, la très ancienne bibliothèque qu’elle soit nationale ou villageoise qui participait au chiffre d’affaire de votre bien aimée avant d’être obligé de répondre en appel d’offre au groupement de vendeurs de livres sans service supplémentaire.

Et pour clore l’exercice puisque ces petits commerçants résistent, on va leur faire rendre gorge en officialisant le prix de l’occasion qui comme chacun le sait fait le larron.

Tout comme la lecture fait le savoir, d’ailleurs ne dit-on pas le savoir-faire qu’il faut faire-savoir ? Et madame la nouvelle ministre d’entériner un enterrement de première classe, ce sont les boutiquiers en fleurs qui vont être content.

Mais cela permettra aux fonds anciens de rattraper le niveau de vente du neuf, actuellement ce dernier est à hauteur de 84% des ventes ; ainsi va la chère parité tant voulue et désiré premier.

Savez-vous que 66% des livres se vendent à moins de 10 000 exemplaires et que 29% des lecteurs achètent 73% des volumes vendus.

Peut-être veut-on, dans les hautes hauteurs de notre sphère bien-pensante, achever les écrivains dont déjà le gagne-pain est leur travail secondaire, heureusement pour la majorité qu’il y a l’éducation nationale ouverte à eux comme autres artistes et après l’on se plaindra que nos enseignants n’enseignent pas amour de leur métier…

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