Le projet d’extension de la vaccination obligatoire fait des remous

L’annonce par le gouvernement de son souhait de passer de trois à onze vaccins obligatoires pour la petite enfance, à partir de 2018, passe mal auprès des opposants à la vaccination obligatoire.

Pour le gouvernement, face à la réémergence de certaines maladies, il n’y a pas d’alternative pour sauver des vies.

Sans obligation, on estime que 13 % des parents ne vaccineraient pas leurs enfants, ce qui provoquerait un problème de santé public majeur, car la couverture vaccinale serait insuffisante pour protéger la population.

La galaxie des réfractaires à la vaccination est vaste et n’a rien d’un courant de pensée unique.

Sans obligation il n’y aurait pas de vaccination

En revanche, les sceptiques qui expriment des doutes sont plus nombreux que les opposants, irréductibles qui disent souvent ne pas être des antivaccins viscéraux mais vouloir avoir la liberté de choix.

Les membres d’une association de parents hostiles à la vaccination, souvent composée de personnes dont la confiance a été ébranlée, à une époque de leur vie, dans le corps médical sont difficiles à convaincre.

Les Français ne sont pas les seuls à y être opposé

La situation est identique en Italie, pour protester contre la volonté du ministère de la santé de porter de 4 à 12 le nombre de vaccins obligatoires, cette mesure, une fois annoncée, se heurte à une vive opposition.

Cependant, la France est devenue l’un des pays où la défiance à l’égard de la vaccination est la plus forte, selon une étude menée par des chercheurs de la London School of Hygiene dans 67 pays en 2015.

La méfiance a été déclenchée par la grippe A H1N1

C’est l’épisode de la grippe A H1N1 qui a marqué un tournant dans les esprits, en rendant les experts suspects par les liens d’intérêts avec l’industrie pharmaceutique au moment où les autorités sanitaires misent sur le terrain scientifique et celui de l’expertise.

Malheureusement, il n’y a pas de vaccin contre la perte de confiance, qui une fois en marche n’est pas facile à rétablir et ne dite surtout pas que le risque zéro, n’existe pas, c’est contre-productif.

Les sanctions pénales, pour refus de se soumettre aux obligations vaccinales, six mois de prison et 3 750 euros d’amende, ne sont pas réalistes, il vaut mieux menacer les chefs de famille du retrait de deux points sur leur permis de conduire, par infraction, ça donnera à réfléchir.

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