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Monsieur le Président

je viens de recevoir cet extrait de courrier que je vous transmet à mon tour pour circulation…

« Aujourd’hui, je m’interroge Monsieur le Président : notre conscience ne va-t-elle pas hanter chacun et chacune d’entre nous pour ne pas avoir pu, su éviter la perte de cette bataille pour la paix, la démocratie, et la défense de libertés fondamentales et du respect des droits de l’homme et de la femme ?
Ne peut-on répondre à la tragédie afghane symbolique pour notre humanité et notre monde, que par le cynisme, la résignation à l’oubli qui nous fait passer d’une indignation éphémère à une autre ?
Ne devons-nous pas plus qu’hier, plus que jamais, puiser en chacun de nous la possibilité à court, moyen et long terme, de trouver les réponses pour gagner les batailles à venir. N’en avons- nous pas la responsabilité pour le peuple afghan, mais aussi, pour la jeunesse mondiale qui bâtira le monde de demain (…)
Ne devons-nous pas entrer en résistance au nom de nos valeurs et nous remettre à l’ouvrage encore et encore, au service d’une humanité plurielle et d’une paix collective?
Je côtoie le peuple afghan depuis 1983. J’ai été à ses côtés au cœur des conflits divers qui ont marqué l’histoire de ce pays pendant 20 ans. J’ai observé la capacité de résistance de ces âmes rebelles, dont celle du commandant Massoud de 1985 à 2001.
Fidèle témoin, je suis devenu acteur humanitaire : quelques semaines après l’assassinat du commandant Massoud (…), j’ai fondé l’ONG Aïna. Ce centre des médias et de la culture a formé un millier d’Afghanes et d’Afghans aux métiers du journalisme, a contribué à une éducation plurielle par l’art, l’information et la culture dans tout le pays, (…) De cette formation, l’un a obtenu le prix Pulitzer, les autres (camerawomen) ont été nominées aux Emmy Award pour leur premier film réalisé, quand d’autres ont créé une série diffusée à la télévision locale où le juge était une femme ! (…)
Ce soir, (…) nous sommes toutes ces femmes, filles terrées qui attendent d’être arrachées par les Talibans à leur rêve de vivre, d’apprendre, de penser d’être; nous sommes la jeunesse du monde qui nous interroge (…) nous sommes le passant d’un pays de l’occident qui mime un quotidien paisible alors qu’en lui, une vague appréhension le poursuit de voir la normalité du cours de sa vie balayer d’une bombe posée dans cette guerre qui nous oppose aux fondamentalistes, mais aussi, aux cyniques.
Alors ce soir, pour seule réponse, nous avons la responsabilité de faire notre l’esprit de résistance. Au nom des valeurs d’humanité, de droits fondamentaux, (…)
Alors ce soir, une porte se ferme sur la longue nuit afghane mais au fond d’une vallée, la légendaire vallée du Panjshir, seul bastion de résistance active sur le terrain, un jeune homme a puisé en lui et en l’héritage de valeurs laissé par son père le Commandant Massoud, pour que triomphent nos valeurs communes.
Notre responsabilité est de l’aider à repousser l’ombre menaçante des Talibans. Déjà, nombreux sont les soutiens en Afghanistan, dans le monde, et plus particulièrement en France, de citoyens et citoyennes, attachées aux valeurs républicaines.
Toutes et tous sont conscients que sa défaite ne serait pas circonscrite aux frontières de l’Afghanistan, elle donnerait le signal d’une victoire de l’obscurantisme contre les porteurs de drapeau dans le monde, des valeurs d’humanité, de justice et de liberté. (…)
Le monde a perdu une bataille. Ne perdons pas la guerre.
En votre qualité de Président de la République française, pays des Droits de l’homme, de la liberté d’expression, terre d’asile et de fraternité, vous êtes, parmi toutes les dirigeants des pays qui ont quitté l’Afghanistan, le seul à avoir la légitimité de porter le drapeau de nos valeurs, signes distinctifs de la France parmi les Nations.
Monsieur le Président, vous êtes le seul espoir de millions de femmes et d’hommes afghans, et de milliards d’autres dans le monde, qui ne se résignent pas à un retour à l’obscurantisme, et souhaitent aller vers des horizons sereins.
Or, seul l’état d’esprit de résistance ouvre les chemins de l’espérance.

REZA »

Je vous laisse seul(e)s juge(s). Mais des combats valent au minimum cela.

Jean-Claude Barousse

Photographe autodidacte, sans renier son passé “argentique” il a immédiatement pris le “virage numérique” et s’exprime principalement au travers ses images de paysages naturels et urbains. Il publie des articles et tutos dans des revues photographiques notamment les éditions Oracom et pour le compte de RiskAssur. Réalise des chroniques dans un site forum “Photophiles.com” et aide les membres de son forum “PhotoClub” à progresser dans leur pratique photographique. A la demande, il expose ses photographies originales individuellement ou lors de manifestations collectives et donne des cours sur les prise de vue et le développement numérique. Est membre de diverses association d’artistes picturaux”

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