Présidence retard
De la présidence précédente, on se souvient des honneurs de la pluie à chaque sortie du concerné. Il ne pouvait faire un pas au-dehors sans que les éléments se déchaînent qu’il soit à pied, en voiture ou en avion.
Et, lorsque les trombes ne versaient c’était une meute de journalistes qui traquaient l’imprudent.
Aujourd’hui, si pluie il y a eu, on ne la retiendra pas passif du nouveau.
Non, ce qui semble être remarquable c’est le soin qu’il prend d’être à l’heure sur une autre horloge que celle de monsieur tout le monde.
Il a battu des records de vitesse pour se créer, se faire élire, il bat des records de lenteur pour se faire désirer. Sans doute, ceci compense-t-il cela ?
Mais enfin, cet homme qui n’est pas Gaston, se rend-il compte de ce nouvel état ? En retard sur la désignation de son 1er, en retard pour son premier rendez-vous international, en retard pour la nomination de son équipe.
Continuera-t-il lorsqu’il s’agira d’agir par ordonnance afin que ses promesses passent le plus rapidement possible ; ou bien est-ce un message subliminal pour nous annoncer d’ores et déjà qu’il va se transformer en président normal.
C’est-à-dire qu’en poste, il va en prendre toute la mesure des difficultés s’ouvrant à lui.
Mais, non, ce n’est pas possible, les bons augures ont fait valoir qu’il était un homme de son temps, pressé d’être et d’en être. Il n’est pas possible qu’il ne soit désormais qu’un homme du temps passé mais si l’on sait que, dans ce temps présent, chaque produit porte sa propre date de péremption courte avant même d’être mis en circuit.
Et dans les linéaires, pour voir que c’est important, l’on n’hésite plus à les sortir du champ de la consommation payante deux trois jours avant la limite fatidique, voire quand ce n’est pas plus encore en avant…