Pour la Banque mondiale les plans de relance poussent à la corruption

Pour cette raison la Banque mondiale et certaines ONG appellent à la vigilance et à la transparence dans les appels d’offres et au moment de l’affectation des fonds.

Le déblocage en urgence de fonds massifs pour faire face aux demandes économiques et sociales dues à la crise de la Covid-19 s’accompagne d’une crainte, si la corruption s’aggravait cela pourrait nuire à ces distributions d’argent, or aucun pays n’échappe à ce risque.

Dans l’industrie de la santé les risques de corruption sont particulièrement élevés à cause du rôle joué par les pouvoir publics.

Selon l’ONG Transparency International 500 milliards de dollars seraient détournés chaque année du secteur de la santé. Un montant sans doute bien plus élevé en 2020 avec la hausse des dépenses engagée depuis le début de la pandémie de la Covid-19.

Entre l’achat de matériel médical par les autorités sanitaires et leur dédouanement les possibilités de corruption sont nombreuses, plusieurs intermédiaires sont apparus au cours de cette crise pour faciliter l’approvisionnement, explique le délégué général de l’ONG Transparencey international en France, qui augmente les risques de détournement de fonds.

A cela s’ajoute en France un assouplissement des contrôles et des réglementations en matière d’argent public, le secteur de la santé n’est pas le seul concerné. En mai les Sénateurs du groupe la République en Marche ont rédigé un amendement relevant de 40 à 100 000 euros le seuil des appels d’offres passés par l’État pour accélérer la relance des activités. La proposition a finalement été retirée.

Dans cette situation de crise sanitaire, il est normal que les pouvoir public aillent vite et suspendent certaines règles, mais la transparence est indispensable pour éviter les suspicions.

La Banque mondiale doit consacrer 160 milliards de dollars à la réponse à la crise dans plus de 100 pays et le FMI prévoit de son côté le versement de 50 milliards de dollars de financement d’urgence aux pays pauvres et en développement. La réponse à la pandémie de la Covid-19 et susceptible d’accroître les risques de corruptions et les pratiques qui alimentent les circuits financiers illicites ?

La Banque mondiale a envoyé en avril à ses pays partenaires une note détaillant les risques de corruption, indiquant les conseils de vigilance à suivre.

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