Post-décès

Je ne sais pas vous, mais moi, les enterrements me tuent. Plus vite oubliés, mieux je me porte.

Vous trouvez cela dur ? Moi, je considère  que ce n’est pas un parcours de santé.

Quoiqu’il faut néanmoins l’avoir pour supporter tout ce qu’il y a à a faire vraiment.

Et, l’on ne peut guère dire que vous allez faire des affaires.

Sauf si le décédé a décidé de faire son dernier pas au moment des black fridays.

La c’est gogo de pierres tombales, présentation photographique et florales, notamment les artificielles.

Il semblerait que là aussi la mode a bon prix.

J’ai eu à en souffrir d’un manque d’empathie souffrant le ridicule, disparu un temps derrière un sourire carnassier lors du paiement.

Et, lors de l’enterrement à proprement parler, nous avions l’impression d’être en grande surface de distribution tant le nombre bières à mettre en terre était important.

Inutile de raconter la difficulté de se garer dans le coin.

A croire que les promoteurs de ces lieux de repos n’ont pas pensé aux vivants.

Mais, après, l’on ne vous fiche pas la paix surtout si vous êtes auto-désigné à vous occuper des démarches pour la succession et le reste.

Un premier combat est de mise avec l’assurance décès couvrant un crédit d’un véhicule neuf.

Elle veut savoir le pourquoi du comment du décès et le médecin ayant eu à officier dit qu’il ne peut dire que mort naturelle.

Le reste restant secret médical.

L’assureur ne lâche pas le morceau en arguant que naturelle n’est pas la cause mais le constat.

Et vous vous êtes le filet de cette partie de ping pong à balles réelles.

Vous devez prendre rendez-vous avec le notaire.

Il vous rappellera quand il en aura le temps.

Vous voulez mettre les contrats d’assurances auto et habitation aux noms et profits des héritiers, votre assureur pique une crise de ne pas savoir comment mettre toutes les lettres dans la ligne affectée par une informatique d’un autre temps.

Vous voulez informer le banquier pour le blocage des comptes du défunt, vous devez ré-appeler, adresser des courriels de rappel pour avoir raison.

De toute façon, le premier de cordée a toujours raison.

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