Un patron malchanceux en tire les conséquences

On vient d’apprendre que le président de la SNCF, Guillaume Pepy, mettait son mandat à la disposition du gouvernement, après les récents incidents survenus dans les gares parisiennes, alors que lui et le responsable de SNCF Réseau. Patrick Jeantet, sont convoqués le 8 janvier par la ministre des transports, Élisabeth Borne.

Celle-ci, en tant qu’ancienne présidente de la RATP, sa dernière fonction, doit être particulièrement familiarisée avec le problème de pannes matérielles, dont elle a eu à connaître à cette occasion.

Guillaume Pepy a expliqué les raisons de cette série de pannes, à laquelle est venue s’ajouter, avant les départs de Noël la grande pagaille en raison d’une affluence de voyageurs dans les gares parisiennes, munis de billets vendus sans réservation, par la fragilité du réseau.

« Nous rénovons le réseau tout en faisant circuler en Île de France l’équivalent d’un avion A 380 toutes les sept secondes ».

À l’écouter, nous pensons que dans ces conditions, « ça passe ou ça casse » et ça, c’est une question de chance.

Lorsque j’étais le riskmanager d’une multinationale française et, après une intervention dans un colloque, un participant, croyant me poser une colle, m’a demandé de donner la définition « d’un bon riskmanager ».

Je n’ai pas botté en touche, j’ai répondu spontanément qu’un bon riskmanager était un riskmanager qui avait de la chance.

Puis, à la réflexion, j’y crois profondément en pensant que cette définition s’appliquait à tous ceux qui sortent de la routine et qui prennent des risques, comme c’était, à l’époque, mon cas.

D’ailleurs, dans une déclaration à la presse, Guillaume Pépy a expliqué la portée de son activité de ces derniers temps :

« Mon boulot, avec Patrick Jeantet, c’est de trouver des solutions, le temps n’est pas aux états d’âme » ce qui revient à dire que ces deux hauts responsables de la SNCF doivent prendre des risques et il s’est avéré, à plusieurs reprises que ça a cassé.

Ce sont des pros et, si ma théorie est bonne, c’est le fait du manque de chance.

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