Parlons d’un métier en voie de disparition celui des familles d’accueil

Alors que quelques 76 000 mineurs sont actuellement hébergés chez des accueillants familiaux, le gouvernement a annoncé, il y a un an, lors du lancement de la stratégie nationale de la prévention et de protection de l’enfance 2020-2022 plusieurs chantiers prioritaires pour les trois ans à venir, parmi eux figurait l’ouverture de négociations collectives pour rénover le métier des assistantes familiales, la profession qui consiste à accueillir chez soi, contre rémunération, des mineurs à placer.

La crise sanitaire a bouleversé l’agenda initial et la feuille de route gouvernementale annoncée pour la rentre de septembre a finalement été repoussée au premier trimestre 2021.

D’ici là, les représentants syndicaux et ceux des employeurs, les départements et les associations ont prévu de poursuivre leurs échanges sur les conditions d’exercice de cette profession méconnue mais centrale dans l’organisation de la protection de l’enfance, en France, alors qu’un jeune sur deux confiés à l’Aide sociale à l’enfance est hébergé chez une famille d’accueil.

Aujourd’hui, la profession est traversée de doutes, d’interrogations, de difficultés, avait reconnu devant le Sénat, le secrétaire d’Etat à l’enfance, depuis des années le nombre de vocations s’épuise sous l’effet d’un vieillissement professionnel, dont la moyenne d’âge tourne autour de 55 ans.

La situation est tendue dans certains départements et risque de se dégrader encore du fait de la pyramide des âges, selon un rapport de l’Inspection générale des affaires sociale, l’IGAS, leur nombre est tombé de 50 000 en 2012 à 37 100, fin 2018, sans plan d’action, le métier risque de disparaitre dans 10 ans.

Cette crise de vocations s’explique par des salaires peu attractifs et la difficulté pour les familles d’accueil de disposer d’un logement suffisamment grand pour accueillir des enfants.

Une autre difficulté, évoquée dans une étude réalisée en 2015 par une chargée de mission à l’Observatoire national de la protection de l’enfance sur le placement familial, est le fait que c’est un métier qui demande à la fois d’être très solide personnellement et d’avoir confiance dans la solidité de sa famille, ce qui n’est plus si fréquent que ça.

Il en ressort, qu’une nouvelle approche s’impose pour relancer cette activité sur de nouvelles bases.

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