C’est ici qu’intervient la secrétaire d’État auprès du ministre de la transition écologique et solidaire, Brune Poirson, qui fait planer sur les cigarettiers la menace d’une taxe sur les mégots des cigarettes qui risque d’être carabinée.
Elle a reçu les cigarettiers avant les vacances auxquels elle a demandé des propositions d’engagements pour lutter contre les déchets de leurs produits.
Pour toute réponse, ils se sont dits prêts à financer des campagnes d’éducation et de sensibilisation des fumeurs, à distribuer des cendriers de poche dans les zones dépourvues d’équipements, comme sur les plages, ce qui faciliterait dans une certaine mesure la collecte des mégots, mais pas leur élimination, qui resterait à la charge de l’État.
Le compte n’y est pas et Brune Poirson envisage de faire figurer dans la future loi « Économie circulaire »la création d’une filière de responsabilité élargie des producteurs comme il en existe pour les emballages, les pneus, le textile ou les piles, sauf que s’agissant des déchets des cigarettes, il y a des millions de fumeurs.
Il s’agit d’une filière chargée de la collecte et du recyclage financée par une écocontribution des industriels producteurs, en somme une taxe sur les mégots, donc sur la vente des cigarettes, qui les produisent, une taxe à répercuter sur les prix.
Cette filière doit organiser et financer la collecte d’un maximum de mégots, puis de les éliminer, probablement par incinérations, qui peuvent produire de l’énergie.
S’agissant de brûler des produits toxiques, il faudra éviter toute pollution et limiter les émissions de gaz à effet de serre, des installations qui risquent de coûter fort cher aux fumeurs.