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On ne joue pas avec l’assurance santé même pas aux États-Unis

L’assurance maladie mise en place par son prédécesseur, « l’Obamacare » est la bête noire de Donald Trump.

Barak Obama a réussi, malgré l’opposition du Sénat américain, là où son prédessert Bill Clinton a lamentablement échoué, à mettre en place une assurance santé publique, par l’Affordable Care Act de 2010 qui a permis à 20 millions d’Américains non assurés de se couvrir.

Les frais médicaux sont horriblement élevés aux États-Unis et les seules personnes assurées d’une manière pérenne sont les salariés des grandes entreprises bénéficiant d’un plan de prévoyance incluant l’assurance maladie, souscrits par les employeurs pour eux et leurs proches, pour fidéliser certaines catégories de leur personnel.

Les contrats individuels, délivrés sur questionnaire médical, sont soumis à révision, voire à résiliation, au premier sinistre d’où l’importance peur eux de « l’Obamacare ».

Les Américains, qu’ils ne soient pas ou mal assurés pratiquent l’automédication, commandent leurs médicaments au Mexique, consultent des médecins à distance et en cas de coup durs, un cas de cancer dans la famille, ils vendent leur maison pour pouvoir payer les soins.

L’Obamacare est loin d’être parfait, mais il a le mérite d’exister pour des millions d’Américains qui étaient, auparavant, sans la moindre assurance santé.

C’est dans ce contexte que le président nouvellement élu, Donald Trump, sans attendre son entrée en fonction le 20 de ce mois, a fait pression sur le Congrès pour obtenir la possibilité d’abroger l’Obamacare.

Il souhaite qu’un vote sur l’annulation de la réforme de la santé, en vigueur depuis 2010, soit organisé le plus vite possible, quelque part autour de la semaine prochaine a-t-il déclaré et qu’une solution de remplacement, a-t-il ajouté, soit mis en œuvre vite ou simultanément, comme si l’on pouvait sortir un autre programme du chapeau.

En tout cas, il a été très clair à ce sujet, pour lui on doit se mettre au travail immédiatement, Obamacare a été un évènement catastrophique et il n’accepterait pas un délai de plusieurs semaines.

Même ses partisans, plus réalistes que lui, tout en étant d’accord pour voter la suppression, demandent une période de transition plus ou moins longue.

Pour le président républicain de la commission santé du Sénat, « il faut réformer, remplacer, puis une fois que la réforme sera en place, supprimer Obamacare, ce qui prendra probablement deux ou trois ans.

Il faudra du courage pour tenter d’en convaincre Donald Trump.

Judex

Judex est un juriste de la vielle école qui a fait sienne la maxime du professeur Léon Mazeaud, son président de thèse de doctorat , "Que le droit ne s’apprend pas mais se comprend "  en ajoutant " à la condition d’avoir, si possible, l’intelligence du droit "

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