Il n’y a plus de beurre en France

Hier, le rayon du beurre de mon supermarché préféré était tristement vide, mais les produits laitiers frais étaient dans les rayons, donc ce n’est pas comme après la débâcle de mai 1940 où les vaches françaises, vexées par la défaite, ne donnaient plus de lait, en même temps que les poules, qui avaient cessé de pondre.

J’ai entendu dire que c’est la faute à la Chine, reconvertie au beurre qui venait acheter tout le nôtre mais je n’en crois rien.

Je pense que l’on nous refait le coup des huîtres qui avaient un jour disparu du marché, victime d’une mystérieuse maladie qui s’est déclarée simultanément dans tous les bassins, du nord et du sud, autour de notre pays.

Quand les huîtres sont revenues, les étales et les bancs des écaillers devant les bistrots et restaurants, dont les Français avaient l’habitude, ont disparu et les prix pratiqués ont fait des huîtres un produit de luxe.

Fini la douzaine d’huîtres avec un petit verre de vin blanc pris sur le pouce, désormais on trouve des huîtres d’une taille raisonnable, mais pas les prix, chez les poissonniers autour de 1 euro pièce.

J’ai même vu à Paris, sur les Grands Boulevards, un restaurant afficher les prix de ses huîtres à la pièce, entre deux et trois euros.

Avec le retour du beurre, il faut s’attendre au pire, on risque de le voir revenir sous la forme de plaquette de 10 grammes à 5 fois le prix d’avant.

Aujourd’hui, la filière de l’huître réalise bien le même chiffre d’affaires qu’avant la pénurie, avec cinq fois moins de produits et d’efforts, c’est tentant.

Pour le moment, je n’ai pas l’intention de me mettre aux Oméga 3 aux à d’autres « ersatz » et je vais chercher du beurre à la sortie du Métro, auprès des marchands à la sauvette.

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