Réflexions

Le mystère des œufs de Pâques

Donnons d’abord sa place à l’aspect liturgique, avant d’aborder l’aspect commercial de la tradition des œufs de Pâques, matérialisés par les chocolatiers en lapins, cocottes et autres cloches.

Selon la tradition liturgique du Jeudi saint au samedi saint au soir, les cloches se taisent, avant de revenir de Rome, surtout en France, où chaque village, ou presque, a toujours gardé son clocher.

Il ne peut pas en être autrement, dans un pays qui compte, selon les estimations, 36 000 clochers.

La première explication enseignée aux enfants est que les cloches s’envolent pour Rome pour y recevoir la bénédiction du Pape, du Saint-Père, avant de revenir dans leur ville ou village d’origine chargés de cadeaux, sous forme d’œufs de Pâques.

Ainsi, les œufs font partie de la liturgie de Pâques parce qu’ils sont, pour les plus âgés, un symbole du renouveau, de la fécondité et de la vie.

Puis, une explication d’ordre économique est venue justifier l’engouement pour les œufs à Pâques : il était jadis interdit de manger des œufs pendant les quarante jours de Carême, d’où une surproduction d’œufs qu’il fallait absorber par la suite et ce qui tombait à Pâques.

Il fallait imaginer des recettes eux œufs et, à cette occasion, un chocolatier eut l’idée, dans l’euphorie des recettes aux œufs, de présenter ces chocolats sous la forme d’œufs, plus appréciés du grand public, que les traditionnelles omelettes.

Cependant, la légende des œufs de Pâques est troublée par les lièvres et les lapins, en Allemagne, Alsace, en Suisse et en Angleterre, expliqué par le fait que l’on y parle aux enfants de « lièvres et de lapins de Pâque », faute de pouvoir évoquer Rome et le Pape dans des régions et pays à obédience protestante, comme quoi, le commerce ne perd jamais ses droits.

Ainsi, une marque de chocolat suisse fabrique et vend en France de lapins en chocolat décorés d’un ruban portant une clochette, qui rappelle Pâques.

Judex

Judex est un juriste de la vielle école qui a fait sienne la maxime du professeur Léon Mazeaud, son président de thèse de doctorat , "Que le droit ne s’apprend pas mais se comprend "  en ajoutant " à la condition d’avoir, si possible, l’intelligence du droit "

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