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Un moteur d’avion qui explose en vol c’est impressionnant

Je l’ai vécu sur un bimoteur anglais dans les années 1960, un Vickers Viking de 36 places, affrété par Air Inter, dont l’un des moteurs a piston a explosé peu après le décollage le soir, en partant pour Paris, de Pau.

Il a pu faire demi-tour et se poser, avec un seul moteur, parce qu’il n’y avait que 15 personnes à bord, m’a-t-on dit plus tard, mais s’en était fini de la liaison Paris-Pau avec cet appareil d’un autre temps, en attendant l’arrivée des turboréacteurs de l’époque.

Sur le coup, moi passager, j’étais content d’être là, puis après, je me suis demandé, ce que je faisais dans cet avion.

Le moteur d’un A380, le géant de l’air, qui se désintègre en vol, c’est autre chose.

Les 520 personnes à bord, 496 passagers et 24 membres d’équipage, ont eu la chance de leur vie, le moteur en bout d’aile ne s’est pas détaché alors qu’il aurait pu le faire, en emportant un bout d’aile et, en même temps dans ces conditions, aucun débris du moteur n’a traversé la carlingue en blessant des passagers, comme dans un autre accident du même type, car ce n’est pas le premier du genre.

Puis, tout, c’est passé comme écrit dans les manuels, les pilotes ont stabilisé l’avion et ont demandé que l’on leur indique l’aérodrome de dégagement le plus proche capable d’accueillir des gros-porteurs et Air France a organisé la poursuite de leur voyage dans par des avions affrétés venus les prendre sur place.

Comme cela s’est passé au Canada, tout était relativement facile.

Il n’y a pas eu de panique à bord, car tout s’est passé très vite et seules des passagers, près d’un hublot, à l’arrière de l’aile, ont pu voir ce qui s’était passé, alors que l’avion poursuivait son vol.

Maintenant, il faut remonter à la conception, à la construction et à l’entretien de ces moteurs, conçus spécialement pour l’A380, avant de les laisser reprendre l’air, c’est peut-être l’avion de trop.

Judex

Judex est un juriste de la vielle école qui a fait sienne la maxime du professeur Léon Mazeaud, son président de thèse de doctorat , "Que le droit ne s’apprend pas mais se comprend "  en ajoutant " à la condition d’avoir, si possible, l’intelligence du droit "

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