Réflexions

Montée de la Seine à Paris

zouave0606C’était à la fois fascinant et angoissant.

Fascinant de voir ce fleuve gonfler au fil des heures, de voir que ces misérables constructions humaines ne sont rien face aux forces de la nature et angoissant parce que justement on ne peut pas grand-chose contre la nature.

La Seine à Paris, par rapport à la Tamise à Londres n’est pas un fleuve très large mais le voir occuper toutes la largeur d’un bord à l’autre des berges, inondant totalement les voies sur berges, lui donne une autre dimension, plus puissante et plus impressionnante.

Cela donne même l’impression que l’eau coule plus vite (mais je ne le crois pas).

Par contre, sans que l’eau de la Seine soit particulièrement propre en temps normal, en ce moment elle est franchement boueuse et draine nombre de détritus collectés en amont par la Seine et ses affluents.

Ce qui fut impressionnant est la vitesse à laquelle le niveau du fleuve est monté.

Jeudi soir, en traversant le pont de Grenelle (qui se trouve entre la Maison de la Radio et le Centre Beaugrenelle), vers 20h00, les rails de la ligne C du RER étaient à sec (mais la circulation des trains était déjà arrêtée) et 2 heures plus tard, ils étaient couverts d’eau. La Seine n’avait pas débordé, mais l’eau était remontée par capillarité.

Angoissant la vitesse à laquelle l’eau monte.

On redoute les incendies, mais les moyens existent de tenter de les empêcher d’avancer. Contre l’eau qui monte, les barrages provisoires sont de bien maigres protections si l’eau monte trop, elle passe par-dessus et rien ne peut l’en empêcher.

Mais, Jeudi soir, la Seine n’était pas encore au plus, haut, d’ailleurs je ne l’ai pas vu au plus haut.

A notre retour à Paris Dimanche, avec ma femme nous avons été voir depuis le pont de grenelle. Le niveau de l’eau semble redescendre presque aussi vite qu’il est monté. Les rails du RER C sont à nouveau secs. On voit les marques laissées par le niveau max de l’eau, certainement Samedi.

Le pire pour la Capitale est passé, sans gros dégâts. La Seine est montée plus vite que les prévisionnistes l’avaient prévue, mais elle n’a – en fin de compte – atteint que 6,10 mètres, soit environ 2,50 mètres de moins que lors de la grande inondation de 1910 (8,62 m).

Par contre, ces crus de la Seine et de ses affluents ont laissé de lourds dégâts dans des villes comme Montargis ou Nemours, et de nombreuses agglomérations autour de Paris.

Pour des raisons pratiques, de tout temps l’homme s’est installé au bord des cours d’eau, mais en ayant le risque de subir des crus plus ou moins importants.

Certains chiffres le coût des dégâts à plus d’un milliard d’euros, certaines avances même le chiffres de 2 milliards.

L’argent réparera les dégâts matériels, mais ne permettra pas de retrouver des souvenirs de familles, d’anciennes photos, de vieilles lettres détruites à tout jamais par la furie des eaux.

Olivier Kauf

Consultant depuis plus de 30 ans, Je suis depuis une dizaine d'années journaliste, professionnel dans le domaine des risques et des assurances pour le e-mag RiskAssur-hebdo (https://www.riskassur-hebdo.com) et témoin de mon époque pour https://notre-siecle.com et https://perelafouine.com RiskAssur, Notre-Siècle et PèreLaFouine proposent chaque jour de nouveaux articles issus de la rédaction : la vie des sociétés (nominations, acquisitions, accords, …), des tests/présentations de produits, des ouvrages (professionnels, romans, bd, …), … Je peux : - présenter vos produits ou nouveaux ouvrages (il suffit de me les envoyer) - écrire sur des sujets à la demande pour du référencement SEO - publier vos communiqués de presse - Publier vos AAPC - … Une question, une remarque : olivier@franol.fr

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