Moi, je sais

Quand j’étais petit, je n’étais pas grand et le suis resté tant l’essentiel de la bonne taille est celle permettant d’avoir pieds sur terre.

A cette époque bien insouciante, je ne vérifiais pas à chaque Noël passant si le père tombé du ciel allait passé tant j’étais sûr qu’il le ferai car si sage j’étais.

Ho les beaux cadeaux prenant plus souvent la forme d’une belle orange accompagnée de petits soldats plastiques car le plomb doit servir aux grands.

Et ceux-là, forcément ils font croire qu’ils ne croient plus au père noël tant ils passent leur temps à plomber les autres.

Et de vénérer un soldat inconnu qui n’a jamais pu être identifié malgré les recherches insensées faites en Adn.

A croire qu’il faut penser qu’il n’a jamais vraiment existé.

Comment la famille étendue et peut-être disloquée aujourd’hui, peut-elle faire son deuil d’autant plus qu’à chaque occasion de fêtes des pèlerins foulent la chaussée de ce qui aurait pu être un mausolée.

Désormais, ils portent chaussures parfois avec talons.

Fini les bottes, cela me botte et permet d’orner la hotte d’une cheminée désespérante tant que le grand soir n’est pas passé.

Petit, j’avais rêvé d’un beau vélo pour voyager au travers les steppes régionales de mon quartier d’Île de France.

Je n’ai eu droit qu’à emprunter celui de cousin-cousine et m’en suis casser les dents sur une pente rugueuse de leur cité.

Mais c’est là qu’il y avait mon bon sapin roi des forêts comme je t’aimais bien avec ces cousines peu farouches, dommage que le reste de la famille restait pour le saumon aux olives que ma future femme présentée osa dire un soir de réveillon qu’elle détestait.

Pas le réveillon, les olives et le reste de la famille le lui a bien rendu.

Moi, maintenant, je sais pourquoi les grands ne peuvent plus croire au Père Noël.

Au prochain mensonge, à la prochaine guerre…

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