Mes visites au Bourget à la COP 21

press0112Pas simple d’entrer au Bourget, sans une accréditation où d’être un VIP, les portes ne pouvaient que rester closes.

N’étant pas un VIP, j’avais tout simplement fait une demande sur la page du site de l’UNFCCC (United Nations Framework Convention on Climate Change), une des branches de l’ONU.

Le fonctionnement même des COP n’est pas géré par le pays d’accueil, mais par l’ONU.

Je dois avouer qu’en renseignant le formulaire en ligne, je n’y croyais pas vraiment. Seulement 3 000 journalistes accrédités, je ne voyais pas pourquoi mon dossier serait retenu, moi qui ne suis que Directeur de la Publication de RiskAssur, un magazine professionnel d’assurance et de maîtrise des risques français, donc pas grand-chose par rapport aux grands journaux.

Mais, sur RiskAssur, nous abordons très souvent des sujets autour du climat. C’est un réel sujet, très complexe à gérer par les assureurs et les ré-assureurs. Le dérèglement climatique est insidieux, il peut être de peu d’ampleur ou bien dévastateur.

Donc sur le site de l’UNFCCC, J’ai pu tout renseigner, sauf le numéro de carte de presse. Effectivement, je n’ai pas de carte de presse, je suis journaliste depuis une vingtaine d’années et je n’ai jamais fait de demande, jamais eu envie, et je ne vois pas à quoi cela sert. En tous les cas, elle n’est pas la preuve que l’on est un bon journaliste.

Quoi qu’il en soit, malgré l’absence de carte de presse, j’ai reçu (peu de temps après ma demande) un mail de confirmation, comme quoi j’étais agréé, en tant que « PRESS » à la COP 21.

Je m’y suis rendu la première fois, le Mardi 1er décembre, le lendemain de la visite des chefs d’Etat.

En dehors d’avoir vu quelques photos des COP précédentes, je n’avais aucune idée de ce que j’allais trouver. J’ai emporté avec moi la panoplie du parfait journaliste : ordinateur portable, tablette, smartphone et… appareil photo. Sans oublier mon accréditation pour faire établir mon badge.

Une organisation impeccable. Un contrôle digne d’un aéroport, mais très rapide vue le nombre de postes de contrôles.

Puis, un accueil pour l’établissement des badges, d’une réelle efficacité (mais, il y avait peu de monde, a priori, les gens étaient venus durant le week-end pour faire établir leur badge).

Concrètement, entre le contrôle de sécurité et l’établissement de mon badge : moins de 5 minutes.

Je vais enfin s’avoir, à quoi ressemble une COP, ce que l’on y trouve les gens que l’on croise. Et je tiens à remercier les organisateurs de m’avoir accrédité en tant que journaliste pour me permettre d’y entrer.

La COP 21 c’était 3 domaines :
– les stands des exposants (un pavillon spécial pour les ONG et 2 pavillons pour les pays),
– des conférences (soit dans de grandes salles gérées par les organisateurs de la COP, soit dans de petites salles incluses dans les stands de certains pays),
– des salles de conférences/réunions spécifiques pour la négociation des points de l’accord qui a été validé samedi 12 décembre.

Dans les différents pavillons de la COP 21, j’ai parcouru des kilomètres (à pieds), pour assister à des conférences, pour discuter avec de nombreuses personnes, venues – parfois – de lointain pays, parfois des voisins européens.

Ce qui est passionnant est d’avoir pu approcher tout cela, voir les exposés des pays sur leurs situations, leurs solutions, leurs attentes. De voir, la position de nombre d’ONG, exposant ce qu’elles font et ce qu’elles aimeraient faire.

Je suis convaincu de longue date que notre planète subis un dérèglement climatique, dont l’activité des hommes sont en grande partie responsable.

Mais assister, pour de vrai, a ce type de conférence international est bien percutant que d’en entendre parler. Chacun sur chaque stand, maîtrisez totalement son sujet : une concentration de connaissance hors du commun.

Et je sais, en ayant discuté de cela avec nombre de personnes croisées à la COP 21, qu’elles et ils partagent ce point de vue.

Même si les accords qui ont été conclus Samedi ne portent rien de concret, c’est un document qui fait prendre conscience de la gravité de la situation et qu’il n’est plus possible de faire n’importe et de produire n’importe comment, si on veut laisser une planète vivable pour la fin du siècle.

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