Marre d’eux

Ils ont perdu, mais ils sont partout.

Ils n’ont pas pu faire un groupe pour se faire entendre dans un hémicycle cacophonique alors ils envahissent les médias.

Elle aurait, certainement, au moins pour un temps, dû quitter la scène de l’estrade cavalière de son parti.

Elle reste assise sur son trône avec au pied son invulnérable valet dont on disait pourtant qu’il se verrait bien à la gauche extrême.

Ce monsieur adjoint de madame reste tout de même, laissant à la nièce le soin de tirer sa révérence de petite fille gâter qui elle accepte d’aller ailleurs, explorer des terres inconnues. Elle pense pouvoir, pouvoir revenir plus forte de ses futurs engagements.

Faire sa révolution que d’autres prendront pour leur, et décapitera les bouffons ayant osé l’exclusion de l’amiral, son préféré.

Oui, aller vers d’autres cieux est toujours préférable à stagner dans la fange surtout si l’on risque d’y rester.

Alors pourquoi vouloir faire le sort de ceux qui, eux, contre leur gré cherchent asile vers des territoires qui leurs semblent plus propices à promettre une vie meilleure.

Oui, celui qui se veut être écrivain mais que l’Académie, ni le Goncourt n’ont voulu en leur sein, a dit le mal qui pensait de ces pauvres hères préférant un exil douteux d’une terre d’espoir à un ancien chez leur soumis aux pires caprices d’une religion sans espoir, d’un climat de plus en plus détestable, d’un manque de tout.

Cet écrivain dont l’adjoint redoutable, de celui qui sait tenir la poigne de notre vénérable impérieux, fait l’éloge le remettant au goût amer du jour.

Et profitant ainsi du temps des vacances voyant l’exode particulier de peuples régionaux entiers vers des autochtones qui les verraient bien aller ailleurs tout en conservant leur oseille, cet individu douteux se répand dans la presse en acceptant pour sa bonne cause des interviews de ceux qui naguère le conspuaient.

Belle revanche d’un vieillard sénile depuis ses vingt ans qui comme toujours chez ces gens-là tirent d’un réel problème la possibilité de remettre au gout du jour ce que l’on pouvait espérer être éteint pour toujours.

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