Macron, un président larmoyant
J’attendais avec curiosité et impatience le discours du président Macron. C’était long, trop long pour nous servir pas grand-chose.
Bien entendu, il y a des mesures concrètes annoncées, telle que la suppression l’augmentation de la CSG pour les retraités touchant moins de 2 000 euros par mois, l’augmentation du SMIC de 100 euros/mois sans que cela coûte aux entreprises (mais en cascade les entreprises devront mettre la main au portefeuille pour l’augmentation des salaires supérieure au SMIC), des primes sans impôts, ni charges, et quelques autres mesures.
Il avait une chose, très importante, dans son discours et de tout faire pour qu’il n’y ait plus de violence durant les rassemblements des gilets jaunes. Ce que l’on a vu samedi dernier (et les précédents) est inadmissible. Tout doit être fait pour qu’aucune ville de France se transforme en champ de bataille.
Mais, le tout était englobé dans un discours digne d’un énarque (c’est ce qu’il est), plus calme, plus posé qu’à son habitude (ça ne durera pas, cacher le naturel, il revient au gallot).
Par ailleurs, il avait les yeux humides, il semblait sur le point de pleurer, un peu comme un enfant qui a fait une grosse bêtise et qui a peur qu’on lui reprenne son jouet.
Effectivement, il risque de perdre son jouet, son job de 5 ans à l’Élysée.
Mais a-t-il bien manœuvré pour autant, je ne le crois pas. Même si de nombreuses mesures vont dans le sens des attentes de gilets jaunes, ça ne répond pas à l’une des questions récurrentes de la perte de confiance dans l’exécutif et le président Macron lui-même.
Pas un seul mot sur ce sujet, mais que pouvait-il dire ?
Emmanuel Macron donnait l’impression de devoir traiter des problèmes dont il n’était nullement responsable. Il a rappelé que c’était des maux qui remontaient à plus de 40 ans (donc avant même qu’il ne soit né, il ne peut pas en être responsable).
Toutefois, il ne se rend pas compte que sa politique qu’il mène puis 1,5 an ne convient aux Français. Lorsqu’il dit qu’il a été élu pour mener cette politique, il faudrait qu’il se souvienne dans quelles conditions. Face à Marine Le Pen au second tour, le choix était très réduit.Le premier tout n’était guère mieux avec un François Fillon tué par les affaires et un Benoit Hamon qui n’a jamais compris l’enjeu de l’élection.
Je crois qu’aujourd’hui, Emmanuel Macron a fait un discours trop long où, le sujet principal ces quelques mesures ont été clamés en quelques instants.
Face à la contestation, il a compris qu’il y avait commis des erreurs, il fallait qui ait le courage de remettre en jeu son mandat, au risque de perdre. Simplement, en se contentant de dissoudre la chambre. Peut-être que les Français lui auraient renvoyé une chambre de son parti et là il pouvait conduire sereinement sa politique.
Aujourd’hui après son discours, rien n’a changé. C’est toujours le même Emmanuel Macron, le même gouvernement, avec quelques mesures et rien de plus.
Pourquoi changerait-il une équipe qui perd et dont il est le patron ?