C’est un crédit particulier qui lui n’est consenti par personne, l’Union européenne puise dans la nature ce que d’autres n’ont pas consommé, mais le jour où tout le monde aura consommé sa part avant l’heure, le monde restera devant des assiettes vides.
C’est une situation prévisible, car les pays en voie de développement, nos créanciers involontaires et théoriques rattrapent leur retard, dans tous les domaines à grand pas.
L’ONG WWF, qui donne l’alerte, relève que le jour du dépassement tombe de plus en plus tôt chaque année, car notre consommation ne ralentit pas, ou pas encore, en publiant ce rapport avec l’ONG Global Footprint Network.
Si toute l’humanité consommait autant que la population de l’Union européenne, elle aurait besoin de 2,8 planètes, note le rapport.
Elle regroupe 7 % de la population mondiale et absorbe 20 % de la bio capacité de la terre et cette situation ne cesse pas de se dégrader, en 1961, le jour du dépassement se situait le 13 octobre.
La situation varie selon les pays, cette année le Luxembourg a atteint ce cap vers la mi-février alors que la Roumanie y sera à la mi-juin.
C’est un déficit que nous continuons de creuser dans l’Union européenne d’année en année déplore le WWF.
À l’échelle mondiale, les hommes consomment aussi largement au-delà des capacités de renouvellement des ressources et chaque année le jour de dépassement tombe plus tôt.
La présidente de WWF, pour laquelle des solutions existent, appelle les décideurs politiques à prendre des mesures à la hauteur des enjeux, mais elles doivent être mises en œuvre dès maintenant.
Elle parle d’une politique agricole commune qui et favorise les ressources naturelles et favorise l’emploi et d’un plan contre la déforestation et la conversion des écosystèmes naturels, sans donner de détails.
D’autres voix se font entendre, qui contestent les calculs, certainement pas faciles à faire et à expliquer.
