L’Union européenne fête ses 60 ans au moment où le Royaume Uni déclenche sa sortie

La première ministre Theresa May enclenche le divorce du Royaume Uni et de l’Union Européenne, neuf mois après son installation à Downing Street, la résidence du Premier ministre britannique.

Le Royaume Uni a toujours occupé une place particulière dans l’Union européenne, un pied dehors et un pied dedans, en se comportant comme le 51ème Etats des États-Unis, dont il était le représentant.

Le Royaume Uni n’a pas signé l’accord de Schengen sur la libre circulation des personnes et n’a pas adopté la monnaie unique, l’euro, ce qui devrait normalement faciliter sa rupture avec le Continent, mis à part le lien physique du tunnel sous la Manche, dont on se demande comment il a pu se réaliser.

L’article 50 du traité de Lisbonne qui régit les rapports entre les membres de l’Union, dont va se prévaloir Theresa May, prévoit deux années de négociations au terme desquels, faute d’un accord avec les 27, le Royaume Uni perdrait sa place dans l’Union, à commencer par le libre accès au marché unique européen.

La sortie, le Brexit, votée par 51,9 % des Britanniques a surpris les initiateurs du référendum qui avaient en tête la négociation des nouveaux avantages pour leur pays, après ceux obtenus à l’origine par Margaret Thatcher, qui voulait à l’époque simplement « le retour de son argent ».

Certains voient dans la sortie du Royaume Uni une période de hauts risques pour l’Union européenne, alors que d’autres y voient une occasion de renforcer les liens entre les 27.

C’est une partie de poker qui va s’engager entre les représentants des deux parties, mais dans cette affaire les Britanniques ont plus à perdre, même au plan interne, qu’eux du Continent, travaillé par la revendication indépendantiste de l’Écosse, dans la perspective d’une adhésion ultérieure à l’Union européenne et le fragile processus de paix en Irlande du Nord.

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