Longtemps

Il y a déjà fort longtemps, j’étais considéré comme gauche à l’extrême.

Fort longtemps, n’y comprenant rien je faisais comme si rien n’était et continuai d’avoir des copains, des amis de-ci, delà.

Je dois dire que ceux de droite considérée ne m’ont jamais déçu puisqu’ils ne m’ont jamais trahi et que je savais où ils voulaient aller dans leurs démarches.

Par contre, pour les autres, plus compliqué devant leur revirement mais il est vrai que dès la petite scolarité, il nous était empêché de nous exprimer avec la gauche.

Longtemps déjà, soit on me prenait pour le gentil petit canard gênant, soit pour un affreux bouffeur de toutes les soupes populaires ou non ; ce qui est parfaitement scandaleux moi qui ai en horreur sainte ce breuvage insipide sauf de poissons.

Pendant longtemps, alors que je martelais que c’est l’individu le plus important, que toute organisation, même financière, doit être tournée vers lui – attention « Individu » doit être pris au sens générique pas individuellement – pendant que je continuai cahin caha, mon petit bonhomme de chemin qui m’a poussé assez loin jusqu’à ce que de prétendus personnages de l’économie sociale aient trouvé prétexte à m’écarter du haut de ma pyramide : pas eu le temps de voir quelque espoir dans ces femmes et hommes là.

Et le plus intéressant dans cette démarche c’est qu’il me fallait accepter de partir sans rien dire la tête haute afin que tout le monde s’en sorte dignement.

Et, bizarrement, toutes les portes de cet ensemble social se sont refermaient malgré quelques sollicitudes d’hommes les plus hauts placés m’affirmant gauchement ou adroitement que je n’avais aucun souci à me faire. Inutile alors de chercher à battre le fer, Don Quichotte francisé.

Et, encore bizarrement, un de mes anciens présidents, pour qui je n’avais pas à voter n’étant que simple salarié, chacun son rang, qui connaissait bien ma passion photographique a, spontanément, d’un coup un seul, interrompu tout envoi en l’espèce ; sans doute par manque de moyens ou d’inspiration plutôt qu’une inspiration de rester dans l’air du temps. Mais, il y a longtemps de cela et la société reste En marche…sans moi !!!

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