IdéesRéflexions

L’objectivité est subjective

J’ai été interpelé par mon voisin de pavillon de banlieue bien propre sur soi.

Et toi ? Qu’est-ce que t’en penses de la décision du conseil constitutionnel qui a vidé de tout sens la loi sur l’immigration pourtant voté par le parlement ?

Sans attendre ma réponse, il se lance dans une diatribe digne des plus grands complotistes et extra-terrestres de droite extrême et extrême droite réunies.

Mais, contrairement à ces derniers, ce voisin n’est pas méchant, c’est pour cela qu’il m’est cher.

Aussi, j’attends la fin de son monologue pour lui lancer le mien.

Tout d’abord, la loi n’est pas vidée de tout sens puisque restent les articles proposés par le gouvernement actuel.

Et, à mon goût répond largement aux aspirations fortes de la population.

Celle-ci, selon mon expérience, n’a rien contre l’étranger qui comme lui gagne son pain fort honnêtement quand il ne le fait pas lui-même.

Simplement, ont été expurgés les articles considérés comme cavalier car n’ayant rien à voir à ce qui faisait sens à la demande de réforme gouvernementale.

Et, dans ce sens, il n’y a pas eu de coup d’état judiciaire comme l’annonce outrageusement les dépositaires d’une droite dure.

En effet, contrairement à une légende complotiste – j’insiste – les juges, ou plutôt les sages du Conseil n’ont pas jugé ce qui leur a été présenté dans le fond, mais uniquement sur le fait qu’ils n’ont rien à voir dans le projet initial.

Aussi, le Conseil a renvoyé ces deux mondes s’opposant dans leurs bases pour qu’ils tentent de repasser des textes conformes s’ils le désirent.

La question reste : est-ce que la décision prise est politique ? Non, dans le sens où, dans la pratique, le Conseil Constitutionnel, au-delà des sages, est composé de juristes reconnus comme les plus éminents.

Ce sont eux qui ont donné matière aux sages pour qu’ils puissent rendre une décision.

Oui, dans le sens où l’on peut se demander comment il pourrait en être autrement puisque les présidents de la République ont de plein droit une place en son sein.

A réfléchir avan tde dire n’importa quoi, cher voisin…

Jean-Claude Barousse

Photographe autodidacte, sans renier son passé “argentique” il a immédiatement pris le “virage numérique” et s’exprime principalement au travers ses images de paysages naturels et urbains. Il publie des articles et tutos dans des revues photographiques notamment les éditions Oracom et pour le compte de RiskAssur. Réalise des chroniques dans un site forum “Photophiles.com” et aide les membres de son forum “PhotoClub” à progresser dans leur pratique photographique. A la demande, il expose ses photographies originales individuellement ou lors de manifestations collectives et donne des cours sur les prise de vue et le développement numérique. Est membre de diverses association d’artistes picturaux”

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