L’informatique de notre SNCF n’est pas mieux lotie que celle d’une quelconque PME

La preuve vient de nous en être donnée par l’interruption du trafic gare Montparnasse à Paris, en plein week-end de chassé-croisé des vacanciers de l’été.

Le président de la République a dit que c’était intolérable et a demandé un rapport à la SNCF, que des dizaines de milliers de voyageurs ont dû supporter.

La direction de la SNCF leur a recommandé finement de différer ou d’annuler leur voyage, or les victimes de ce genre d’incident se divisent en deux catégories, ceux qui partent et ceux qui doivent rentrent chez eux.

Les premiers peuvent effectivement rentrer chez eux, prendre leur voiture ou attendre que cela se passe, tandis que les seconds sont des sinistrés de la SNCF, en attente de secours, que personne ne peut leur apporter, s’ils sont trop nombreux.

La SNCF a fait partir quelques trains d’autres gares, ce qui, faute d’une communication suffisante et de l’organisation de navettes pour les rejoindre, a contribué à semer la confusion.

Elle a dépêché, sans succès, des dizaines de « tâteurs » sur le terrain pour trouver la panne et pour la réparer.

Les tâteurs sont des spécialistes dans leur fonction, qui disent « en tâter » pour affirmer leur compétence.

Il a fallu trois jours pour le trafic, encore perturbé, puisse reprendre progressivement sans trop savoir ce qui s’est passé.

Il faut croire que la panne a été provoquée par la surcharge du réseau, qui s’est effondré, par manque d’entretien en préventif.

Le matériel moderne, bourré d’électronique, est certainement plus fragile que le matériel rustique d’antan, pour s’en convaincre, il suffit de compter les innombrables arrêts et ralentissement du trafic du Métro parisien, signalé comme « panne de matériel ».

Les têtes d’œufs qui coiffent les tâteurs rédigeront le rapport demandé par Emanuel Macron, mais il n’est pas certain que le Président de la SNCF, qui a présenté ses regrets aux usagers ne fera pas les frais de ce sinistre technique, jugé intolérable par le président de la République.

Il n’aura jamais de poste officiel et pourra faire valoir ses droits à la retraite, bien mérités.

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