L’inégalité d’accès aux soins en France est pour une grande partie sociale

Il est constant que les cadres et les professions libérales parviennent davantage que les ouvriers à raccourcir les délais de rendez-vous avec des médecins généralistes ou spécialistes, même si ce n’est pas le cas dans les hôpitaux publics.

Des délais moyens d’attente pour un rendez-vous chez un spécialiste qui varient du simple au double selon la région ou la catégorie socioprofessionnelle du patient, qui ont accès aux praticiens travaillant en catégorie 2 à dépassements d’honoraire, des prises en charge médicales dont la qualité fluctue de surcroit fortement d’un médecin à l’autre.

L’étude publié le 11 juin par la société de conseil et de technologie de santé Medecine 4i présente une saisissante photographie des inégalités d’accès aux soins en France.

Cette médecine à deux vitesses est illustrée par un sondage Harris interactive réalisée auprès d’un échantillon représentatif de 4 000 Français, qui montre une dégradation qui va bien au-delà des déserts médicaux qui s’étendent en France.

La Drees, le service statistique du ministère de la santé avait publié, en octobre 2018, une importante enquête après avoir interrogé 21 700 personnes sur les délais d’attente moyens par spécialité médicale, distinguant demandes urgentes et demandes non urgentes, mais celle-ci ne disait rien des écarts entre les régions et le profil socioprofessionnel des patients, d’où l’intérêt de l’enquête de Medecine 4i, qui vient en complément de celle de la Dree.

Quatre régions sont particulièrement à la traine dans la Métropole, Bretagne, Centre-Val de Loire, Normandie et Pays de Loire pour quasiment toutes les spécialités testées, ce qui représente près d’un quart de la population adulte en France métropolitaine

Selon Medecine 4i, la situation s’est dégradée partout sauf en ophtalmologie où elle est particulièrement mauvaise où les délais moyens, au niveau national sont passés de 104 jours en 2012, à 101 jours en 2019, après un passage par 117 jours en 2017, alors qu’un sondé sur 4 déclare toujours un délai supérieur à 180 jours.

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