L’huile palme et les biocarburants 

L’huile de palme est la matière première la plus recherchée par les producteurs de biocarburants. 

L’huile de palme coule à flots en provenance des pays producteurs asiatiques qui ne demandent que de livrer, sans trop se soucier de sa « durabilité » facile à attester et sur plan du rendement elle est très supérieure à celui des huiles produites par lagriculture locale, de colza et autres. 

Son seul défaut est de conduire à déboiser des pans entiers de forêts vierges pour gagner des terres agricoles, nécessaires pour répondre à la demande mondiale croissante. 

Nous sommes face un cercle vicieux qui trouve son origine dans le souci de substituer, dans la mesure du possible, des biocarburants, en fait des agrocarburants aux énergies fossiles, d’où le recours à la déforestation ; pour gagner des terres agricoles supplémentaire, malgré les inconvénients, que cela présente. 

La production de biocarburant en France est à l’origine d’un conflit d’intérêt entre le pouvoir et le géant du pétrolier Français, Total, qui a fini par absorber ses concourants, y compris la Société nationale Elf Aquitaine, mais dont il risque de ne pas sortir gagnant.  

Ce qui est d’abord en jeu, c’est la suppression d’un avantage fiscal accordé à la transformation de l’huile de palme en biocarburant, sur lequel Total avait fondé sa décision de transformer, à cet effet sa raffinerie à l’arrêt de La Mède dans les Bouches du Rhône, aussi pour y conserver 250 emplois  

La perte de cet avantage fiscal représente pour Total un gap financier de 70 à 80 millions d’euros par an, confirmé par le rejet de son recours, en Conseil Constitutionnel, sauf si l’amendement au projet de loi de finance de 2020, réintroduisant l’avantage fiscal Jusqu’e, 2026 .était définitivement voté, alors que ses concurrents européens bénéficient d’un avantage de cette nature jusqu’en 2030. 

Pour en bénéficie, Total pourrait exporter son biodiesel notamment en Allemagne. 

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