Réflexions

L’ex patron de Volkswagen rattrapé par la justice

La puissance de son ancien slogan « Das Auto » n’a pas protégé Martin Winterkorn contre les conséquences du Dieselgate, déclenché par Volkswagen, le géant de l’automobile allemand, forcé de démissionner à la suite de la révélation du scandale des moteurs diesel truqués, en septembre 2015.

L’ex dirigeant du groupe Volkswagen vient d’être mis en examen par le parquet de Brunswick du Land Basse-Saxe, qui instruit l’affaire pour soupçon de fraude.

Le parquet a indiqué que, sur la base de documents et d’interrogatoires, il disposait d’éléments suffisants pour soupçonner Martin Winterkorn d’avoir été informé du logiciel et de son effet, plus tôt qu’il ne l’affirme, ce qui ne veut pas dire, à ce stade que c’est lui qui en a donné le feu vert, mais qui aurait pu le faire à sa place ?

Le parquet a étendu son enquête à seize nouveaux suspects, ce qui porte à 37 le nombre de salariés du groupe mis en examen dans le cadre de cette affaire.

Le parquet de Brunswick a précisé avoir ordonné ces jours derniers une série de 28 péréquations aux domiciles et aux bureaux des personnes suspectées d’avoir été informées des manipulations, y compris le domicile et le bureau de Martin Winterkorn.

Dans ce type d’affaires il y a une personne qui a eu l’idée de la fraude, un groupe qui en a développé les moyens de sa mise en œuvre et celui qui a donné le feu vert et qui, pour ceux qui connaissent le fonctionnement des sociétés ne peut être que celui qui se trouve effectivement à son sommet, et qui est relativement facile à situer.

Une fois décidé, sa mise en œuvre sur plusieurs modèles de voitures et sur plusieurs marques du Groupe, il a fallu élargir le cercle des personnes initiées ce qui laisse des traces, d’où le nombre des personnes suspectées, ayant suivi le donneur d’ordre.

Dans le cas de Volkswagen, la thèse défendue par le groupe au départ, selon laquelle la fraude aurait été organisée par quelques ingénieurs isolés est désormais difficilement tenable et, pourquoi pas l’imputer à un ingénieur devenu fou, à l’origine de ce qui a été le départ, du Dieselgate.

Le parquet dira, si selon lui, c’est Martin Winterkorn et quel a été son rôle dans l’organisation de la fraude.

Judex

Judex est un juriste de la vielle école qui a fait sienne la maxime du professeur Léon Mazeaud, son président de thèse de doctorat , "Que le droit ne s’apprend pas mais se comprend "  en ajoutant " à la condition d’avoir, si possible, l’intelligence du droit "

Laisser un commentaire

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page