Lettre qui ne sera jamais lue

Monsieur l’illuminé encore président,

les gilets jaunes en colère vous ont adressé une lettre.

Certes, ils ont pour seul malheur de ne revendiquer que 300 000 affiliés.

Le terme de membre est difficile à retenir puisqu’ils n’adhèrent à rien, ne paient aucune cotisation.

Ce qui serait d’ailleurs un comble face à leurs revendications dont certaines tournent autour du pouvoir d’achat érodé depuis tant d’années.

Certes, vous n’êtes arrivés qu’en 2017 ; mais avec des promesses plein la botte d’une meilleur future possible pour tous.

Certes, vous aviez laissé entendre que ce serait difficile, mais que tous ensemble, ce serait possible.

Alors, s’ajoutant à la peur du brun, voire du noir, de nombreux français se sont rajoutés à vos 23 % du départ.

Cela vous a permis d’atteindre votre objectif.

Il vous appartenait de faire face en toute équité.

Cela ne pouvait être facile, si l’on compare votre résultat en tenant compte des abstentions et bulletins blanc et vote de l’extrême.

Mais vous avez commencé très fort.

Non pas au restaurant fêtant votre victoire, mais en lançant à marche forcé votre programme non expliqué dans le style vous m’avez élu, vous devez me laisser faire.

Et vous avez commencé par des mesures très fortes : d’un côté, la disparition de l’Isf au profit d’un Ifi inexplicable laissant aux vrais plus riches 500 000€ de gain de pouvoir d’achat renouvelé tous les ans ; c’est dire que le plus riche d’entre-eux avec lequel vous avez du avoir à faire étant donné votre ancien statut de banquier d’affaires, devait être ravi.

Heureux de l’aubaine de s’acheter une œuvre de plus dont une partie devrait être déductible du reste de ses impôts que vous n’avez pas réussi à lui épargner.

Mais, ces personnes représentent, à peu près, c’est louche, 0,1 % de la population.

Était-ce bien la priorité de ce pays de de France qui doit en compter quelques 67 000 000 ?