Les Vélib’ sont en panne

Smovengo qui a réussi à supplanter JCDecaux n’est manifestement pas en mesure, peu importent les raisons, de remplir ses engagements, ce qui fait que les Franciliens et principalement les Parisiens sont privés depuis le début de l’année de ce nouveau mode de transport, le vélo en libre-service.

Certes, les vélos de JCDecaux étaient lourds, il fallait les remplacer par des engins plus légers et y ajouter des bicyclettes à assistance électrique qui ont fait de gros progrès, cela pouvait se négocier avec lui.

La Maire de Paris, Anne Hidalgo qui a des idées bien arrêtées, a lancé un appel d’offres, à la fin du contrat en cours avec JCDecaux, qui a été emporté par Smovengo, un opérateur qui regroupe plusieurs entreprises, qui a fait ses premières armes dans la location de vélos en libre-service, sur de petits marchés et qui est manifestement débordé par celui qu’il a obtenu en Ile de France.

Début mai, 675 stations seulement sont ouvertes alors que la concession, qui est une concession de service public, prévoyait le fonctionnement de 1 400 stations pour la fin mars, le délai jugé nécessaire pour leur mise en place.

Les stations installées ne fonctionnent pas normalement, car deux tiers d’entre elles sont dépourvues de liaisons électriques et sont alimentées par des batteries qui ne sont pas chargées régulièrement, ce qui fait qu’il est impossible de décrocher les bicyclettes de leur support.

Smovengo, victime de conflits sociaux a présenté un plan de redressement, avec des objectifs revus à la baisse qui prévoit le fonctionnement de 800 stations d’ici fin juin, dont 80 % électrifiés et les 20% autres, soumis aux aléas des batteries.

De plus, pour simplifier le fonctionnement du système, Smovengo retirera provisoirement les vélos à assistance électrique de l’offre de location et s’engage à trouver des solutions aux 3 000 vélos bloqués régulièrement pour diverses causes de pannes.

Anne Hidalgo a intérêt à ce que Smovengo tienne ses promesses, car des voix commencent à s’élever pour demander la résiliation de la concession et que son attribution à un autre concessionnaire ce qui priverait les Franciliens des Velib’ pour au moins deux ans, alors que les élections municipales arriveront entre-temps.

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