Réflexions

Les soins à donner au grand bétail manquera de bras

La situation à la campagne est le même qu’en ville avec le déclin des médecins de famille, en France on ne manque pas de vétérinaires mais sur les 18 500 en activité, seuls 4 000 exercent encore en zone rural en sachant que l’on a besoin d’eux chaque fois qu’un vêlage s’annonce difficile, au point de se terminer parfois par une césarienne.

On cite comme exemple les appels à un vétérinaire au mois de mars dans la Mayenne, pic des naissances, qui a eu à réaliser jusqu’à six interventions obstétriques en vingt-quatre heures.

Ces interventions ne sont pas à la portée de tout le monde, il faut de la force, pour tirer le nouveau-né, avec le concours de l’éleveur, hors de la matrice maternelle.

Dans les campagnes françaises, les vétérinaires capables de réaliser ces interventions ou opérations d’urgence sont de moins en moins nombreux et seuls 4 000 exercent encore en rural, selon le président de l’ordre.

La plupart des professionnels, une fois leurs études terminées se tournent vers les soins aux animaux de compagnie, devenus économiquement plus rentables et surtout moins contraignant pour la vie personnelle, avec des conditions de travail qui n’ont rien de commun avec celles à la campagne.

La pénurie va empirer d’ici cinq à dix ans, prévient le président de l’ordre des vétérinaires, avec un départ à la retraite d’une importante partie des professionnels, dont 44 % ont plus de 50 ans.

Déjà, certaines régions connaissent une carence de vétérinaires, ce qui crée des déserts de soins, ce qui fait que dans l’Oise, le nord de l’Indre ou en Corrèze, les éleveurs se retrouvent sans solution d’urgence pour leur cheptel.

D’une manière générale, le périmètre d’action d’un vétérinaire est désormais de 50 km contre une 20 voilà encore quinze ans et on ne trouve plus de vétérinaire de garde la nuit.

En même temps la crise de l’élevage qui a fait chuter les prix de la viande et du lait a conduit les paysans à rogner sur tous les couts et mieux formés sur le plan sanitaire, beaucoup réduisent l’appel aux vétérinaires, que l’on fait venir en dernier recours, ce qui ne favorise pas l’installation de nouveaux venus, à la campagne.

Judex

Judex est un juriste de la vielle école qui a fait sienne la maxime du professeur Léon Mazeaud, son président de thèse de doctorat , "Que le droit ne s’apprend pas mais se comprend "  en ajoutant " à la condition d’avoir, si possible, l’intelligence du droit "

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