Les réceptacles à déchets datent du 24 novembre 1883

C’est sous la 3^ème République qu’Eugène-René Poubelle, le préfet du département de la Seine, impose aux Parisiens l’usage de réceptacles pour l’enlèvement des ordures ménagères, par souci d’hygiène et c’est par son impulsion que l’hygiénisme a banalisé l’idée de ne pas abandonner de la matière sans usage ultérieure, puis on a donné à ces réceptacles, le nom de leur initiateur.

Le nom de « poubelle » est entré dans l’usage courant, comme bien d’autres mots, sans se poser de question, alors que le ramassage, le stockage, la gestion, le tri et le recyclage des déchets, tel que nous le connaissons actuellement a été précédé d’une très longue histoire.

Jusqu’à la fin du 19^ème siècle, le terme de déchet n’est pas employé pour ce que l’on qualifie aujourd’hui comme tel, les déchets urbains servent alors de matière première au développement de la première industrialisation, les chiffons sont récupérés pour permettre l’essor de l’industrie papetière, tout en donnant leur nom aux « chiffonniers ».

Les boues organiques de la ville sont recherchées pour fabriquer des engrais, du compost pour les cultures.

L’apparition des poubelles, comme dit plus haut, marque l’abandon de ces grandes pratiques entre villes et campagnes, ainsi avec la découverte d’un procédé d’extraction de la cellulose, on n’a plus besoin des chiffonniers pour le papier, on délaisse aussi la vidange des boues urbaines quand le chimistes Allemand, Justus von Liebig, à qui nous devons aussi l’extrait de viande, met au point les engrais chimiques, dans les années 1860.

C’est à la fin du 19^ème siècle que l’on commence par exploiter des produits destinés à l’abandon, qui est toujours la définition juridique actuelle, avant d’être submergé par les matières plastiques, produites en quantités impossible à recycler.

A la fin du 19^ème siècle, on a enfouit les déchets dans des trous sous la forme de décharges, le mode le moins couteux sur lesquels on a construite « de la nature » pour les oublier, jusqu’au moment où la question est devenu un enjeu environnemental, non encore résolu, même, pas par l’incinération et tri sélectif.

Il est de plus en plus question de zéro déchet dans notre environnement, sans savoir comment y parvenir.