Les réacteurs nucléaires sont eux aussi victimes de la chaleur
Pour faire fonctionner une centrale nucléaire, il faut disposer de l’eau pour refroidir la vapeur du circuit secondaire qui alimente les turbines, puisée dans un fleuve ou dans la mer, pour y être rejetée ensuite.
En France les centrales sont construites le long des fleuves, le Rhin, le Rhône ou encore la Loire, qui elle est le seul fleuve non apprivoisé en Europe.
Le fait d’avoir construit la centrale de Fukushima en bord de mer, pour éviter les contraintes imposées à celle construite le long des fleuves n’a pas réussi à son exploitant pour avoir sous-estimé, à peu de chose près, les risques de submersion encourus en bord de mer.
En France, EDF est contraint par la réglementation environnementale d’arrêter ou de diminuer la production de certains de ses sites pour respecter les limites de température de l’eau dans les fleuves.
Cette eau ne doit pas dépasser une certaine température pour ne pas modifier l’équilibre environnemental du fleuve, ce qui fait que chaque centrale dispose de limites particulières, liées aux spécificités géographiques et techniques environnementales.
Ainsi, on surveille de très près la température du Rhône qui varie notamment en fonction de la température du lac Léman.
La canicule qui s’abat sur la France a déjà un impact sur la production d’électricité des centrales nucléaires, aujourd’hui 23 juillet, EDF va mettre à l’arrêt au moins pour une semaine les deux réacteurs de la centrale de Golfech en Tarn et Garonne, après avoir baissé de manière significative la puissance des deux réacteurs de Saint Alban dans l’Isère.
Si la vague de chaleur devait se poursuivre, d’autres réacteurs parmi ceux en service en ce moment devront être arrêtés un ou plusieurs jours, notamment le long du Rhône, qui compte 14 réacteurs en bord de fleuve, sans compromettre, selon les prévisions, l’approvisionnement en électricité du pays.
En raison de la hausse des températures, il faudra, peut-être localiser les futures centrales en bord de mer.
