PourquoiRéflexions

Les nouvelles activités économiques entre consommateurs

echange0607Le monde évolue de plus en plus vite et l’humain n’est jamais à court d’idées.

Pas seulement à cause des crises économiques successives, de la hausse du chômage ou des revenus en baisse, simplement les consommateurs changent leur manière de consommer.

Mais, depuis quelque temps le législateur, aussi bien en France que dans les autres pays, semble avoir du mal à suivre le rythme. Pourtant, les lois doivent suivre le réel et tenter de l’encadrer et d’interdire des dérives.

Les consommateurs vont traiter directement avec d’autres consommateurs et rien n’est prévu pour gérer ces situations.

Il y a le prêt d’objets.

Par le passé, si j’avais besoin juste de percer un trou, j’allais voir un voisin pour s’il pouvait me prêter sa perceuse. Ou bien, je louais, souvent assez cher, auprès d’un professionnel l’outillage dont j’avais besoin.

Aujourd’hui, il existe de nombreux sites spécialisés, de prêt, de location, mais entre particuliers. Du petit outillage, jusqu’à de la location immobilière, à titre onéreux ou gracieux.

Il y a le troc.

Cette approche peut aller jusqu’à s’échanger des maisons pour les vacances. Ces échanges existaient déjà avant internet, mais ils restaient réservés à peu de gens. Les annonces d’échanges étaient publiées dans des revues « papiers, » donc avec une diffusion moindre, par rapport à internet.

Que se soit, le troc où le prêt (même à titre gracieux) se pose le problème du traitement économique. Cela a une valeur et de plus ça concurrence les entreprises qui en font le métier.

Mais, ce n’est pas, ce que l’on appelle du travail « au noir » ou « au black ». Ce sont des modes de vie, des activités qui s’affichent, qui ont pignon sur rue. Tout en fonctionnant en dehors de tout cadre légal.

En se baladant sur internet on trouve vraiment de tout.

Pour ceux qui ne savent pas faire la cuisine, mais qui veulent recevoir, pendant longtemps, en dehors d’aller dans un restaurant et d’acheter des plats à emporter (pour les restaurateurs qui acceptent de le faire), il n’y avait pas d’autres solutions.

J’ai découvert qu’il existait des particuliers qui se déplaçaient pour faire la cuisine, ou bien qui préparer des plats à emporter, à la demande.

Il existe même des particliers qui vont prêter l’argent à d’autres particliers, ils jouent le rôle du banquier.

Tout cela est sans aucune limite, toutes les activités économique peuvent voir poindre des initiatives de particuliers qui proposent la même chose.

Certains pourraient dire que cela relève de la micro-entreprise, mais dans la plupart des cas se sont des gens dont ce n’est pas l’activité réelle ou principale. Qui font cela pour compléter leur fin de mois, mais aussi parce que ça leur fait plaisir.

Ce sont pourtant des activités économiques.

En ce sens, il y a le cas UberPop et des autres sites du même style, comme Heetch. Qui permettent à des particuliers de jouer au chauffeur quelques heures de temps à autre. Si on en parle autant c’est que les professionnels, les chauffeurs de taxi ont réagit face à cette menace.

D’ailleurs, il est important de rappeler la différence, entre les 2 Uber. Uber – tout court – est une activité à plein-temps de VTC (Voiture de Transport avec Chauffeur). Ce sont des gens dont c’est le métier et qui sont (normalement) déclarer pour toutes les activités économiques.

Par contre, UberPop était un système permettant à des particuliers, de conduire quelques heures de temps à autre. On est face à une activité plus ou moins encadré, qui pose nombre d’interrogations : qu’en est-il de l’assurance de la voiture (un contrat normal n’est pas adapté), de la déclaration des sommes perçues, de la capacité à conduire, du contrôle de l’état du véhicule ?

Je comprends les chauffeurs de taxi, qui se plaignent des activités type UberPop qui viennent en concurrence avec eux sans être dans un cadre légalement défini.

Mais, quel que soit ces nouvelles activités, permettant à des gens d’utiliser le système D pour mieux vivre, il faut se mettre en tête qu’elles existent.

Fermer tel ou tel site internet n’arrêta pas une activité, elle se recréera – autrement – dans les jours qui suivent.

Il faut aujourd’hui, simplement, les encadrer. Pas spécialement pour les taxer (bien que l’L’Etat adore cela), mais pour la sécurité de tous les intervenants.

Je crois, que cela doit principalement passer par 2 choses pour les échanges entre particuliers :
– Avoir un contrôle de l’honnêteté des transactions (je loue un appartement à un particulier sur internet, existe-t-il vraiment, je loue une voiture à un particulier est-elle en état de rouler, est-ce bien sa voiture,…).
– Avoir un contrôle de la capacité à fournir la prestation proposée (que celui propose des interventions de bricolage puisse prouver qu’il sait faire ce qu’il propose, que celui qui propose de faire la cuisine puisse montrer que les normes d’hygiènes sont respecter).

Et puis, il faut trouver des solutions pour les professionnels qui sont face de toutes ces initiatives de particuliers qui entrent en concurrence directe avec leurs activités économiques.

Tout cela est complexe, mais rien n’arrêtera ces évolutions, il faut les accepter et juste les encadrer pour la sécurité et le bien être de tout le monde.

Olivier Kauf

Consultant depuis plus de 30 ans, Je suis depuis une dizaine d'années journaliste, professionnel dans le domaine des risques et des assurances pour le e-mag RiskAssur-hebdo (https://www.riskassur-hebdo.com) et témoin de mon époque pour https://notre-siecle.com et https://perelafouine.com RiskAssur, Notre-Siècle et PèreLaFouine proposent chaque jour de nouveaux articles issus de la rédaction : la vie des sociétés (nominations, acquisitions, accords, …), des tests/présentations de produits, des ouvrages (professionnels, romans, bd, …), … Je peux : - présenter vos produits ou nouveaux ouvrages (il suffit de me les envoyer) - écrire sur des sujets à la demande pour du référencement SEO - publier vos communiqués de presse - Publier vos AAPC - … Une question, une remarque : olivier@franol.fr

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