Edition Art 3 nous propose de Caroline Bréhat, Les mal aimées (l’inceste un piège transgénérationnel).
Caroline Bréhat auteure, psychanalyste, a travaillé dix ans comme journaliste à New York. Elle est également experte judiciaire près de la Cour d’appel de Rennes. Auteure du roman autobiographique “J’ai aimé un manipulateur” traduit en douze langues et du témoignage “Mauvais Père” (Éditions des Arènes). Précédés de deux ouvrages sous son nom de journaliste Natasha Saulnier : “Kill, Kill, Kill, Crimes de guerre en Irak” (Éditions du Panama) et “Hot Dogs and Croissants” (Éditions Skybook).
Bien entendu, Les mal aimées mais à partir du moment où l’on sait qu’il est inspiré à partir de de fait réel d’inceste, des tabous qui entoure ces actes, du déni sociétal, du risque que ce comportement se transmette de génération en génération, on ne peut pas ce roman comme un simple roman.
Une extrait « Apolline avait peur de son père … il venait la rejoindre le soir dans son lit et qu’il dormait avec elle, mais il la terrorisait pour qu’elle dise que c’était moi qui la manipulais … »
Parce que l’auteure est psychanalyste, mais également experte judiciaire près de la Cour d’appel de Rennes, ce roman est à la fois une histoire (poignante), mais également une analyse psychanalytique et juridique du sujet.
Un enfant livré à un père incestueux est une douleur, une malédiction qui se transmet de génération en génération qui, si elle n’est pas traitée, risque de se reproduire dans les générations suivantes.
Un roman à lire pour son histoire poignante et encore plus pour celles et ayant été victimes d’inceste (et ayant des victimes dans leurs proches), cela permet de comprendre que le traumatisme ne passera pas de lui-même avec le temps. Il faut lever le voile du secret.