Les limites de la surveillance aérienne

radar1604Alors que l’on nous fait croire que des satellites nous observent en permanence, jusqu’à être capable de lire les plaques d’immatriculation des voitures, que des caméras de surveillances enregistrent tout et que des radars surveillent l’espace aérien, on se rend compte qu’il y a de nombreuses failles.

Ce fut la disparition, il y a plus d’un an, d’un Boeing 777 de la Malaysia Airlines qui devait aller de Kuala Lumpur à Pékin, le vol MH370 (savoir plus sur http://notre-siecle.com/vol-mh370-disparition-angoissante-et-rassurante/).

Et puis, hier, mais là c’est rigolo, aux États-Unis, à Washington DC, donc la capitale qui doit être hypersurveillé, un homme de 61 ans a réussi à survoler – avec un petit hélicoptère – la ville et à se poser sur la pelouse devant le Capitole.

Le Capitole est tout de même, le bâtiment où siège le Congrès, le pouvoir législatif des États-Unis, ce n’est pas le bureau d’un Shérif dans un village loin de tout.

Agence Fédérale de l’Aviation civile, la FAA, a reconnu n’avoir rien vu sur ses radars, c’est inquiétant… c’est inquiétant.

Lors des attentats du 11 septembre 2001, le changement de route des avions de ligne n’a été effectivement constaté, qu’après les crashs (contre le World Trade Center, contre le Pentagone et le 3ème en forêt).

Bien entendu, dans le cas présent, c’est un gag, pas une tentative d’attentat, d’ailleurs a été interpellé, immédiatement après avoir atterri. Il a déclaré l’avoir fait pour protester contre la corruption du système politique des États-Unis.

Je ne sais pas si son acte aura un quelconque effet sur la corruption, mais elle a au moins, mis en avant, les failles de la sécurité aérienne, même au-dessus de Washington DC.

Je croyais, que ce qu’avait réalisé à Paris, Charles Godefroy en passant, avec son avion, sous la voûte de l’Arc de Triomphe à plus de 140 Km/h, le 7 août 1919, à une époque où la surveillance aérienne était inexistante et le radar pas encore inventé, n’était plus possible aujourd’hui.

Charles Godefroy était à bord d’un biplan Nieuport XI de 7,52 mètres d’envergure alors que la voûte ne fait qu’un peu moins de 15 mètres large pour 29 mètres de haut.

Malgré la surveillance permanente, de tout et tout le temps, des drones peuvent – en France – survoller Paris et des Centrales nucléaires et aux États-Unis un homme à bord d’un petit hélicoptère peut se poser devant le Capitole, plus – certainement – tous les autres exploits dont on n’entend pas parler.

Que d’argent dépenser pour une surveillance qui laisse passer beaucoup d’objets volants.

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