Le principe du « crowdfunding immobilier », nom donné à ce mécanisme qui consiste à prêtre des petites sommes à des promoteurs sur une courte durée, ou parfois à d’autres professionnels de l’immobilier, séduit de plus en plus, ainsi, au premier semestre de cette année, 184 millions d’euros ont été levées pour de telles opérations, selon le baromètre Hello Crowdfunding, ce qui en fait beaucoup d’opérations financées sous cette forme.
Au moment où le rendement des placements en euros c’est durablement effondré, le rendement moyen annuel du crowdfunding immobilier, sur le vingt-six plateformes prises en compte dans ce baromètre, atteint 9,4 %, un chiffre qui ne doit pas occulter les risques attachés à ce type d’opération.
Cet investissement dans l’immobilier est sans rapport avec un placement classique dans la pierre, l’investisseur n’est ici propriétaire de rien, on prête de l’argent à un promoteur, qui le remboursera quand il aura construit et vendu le bien.
Les promoteurs ont besoin d’avancer les fonds nécessaires à la construction, en plus de leurs fonds propres, l’argent emprunté via le crowdfunding leur donne accès à un financement complémentaire par les banques.
Les risques encourus par l’investisseur sont liés aux retards de chantier et à la santé financière du promoteur.
Le taux de défaut moyen est resté faible au premier semestre, à 0,74 % et de 0,57 % sur la même période de 2019, mais les retards de remboursement sont plus fréquents, environ 10 % ont un retard de moins de six mois, idem pour ceux de plus de six mois, le remboursement intervient en moyenne au bout de vingt et un mois.
Comme il n’y a pas de frais de dossier, les investisseurs ont intérêt à diversifier leurs placements, le minimum du ticket est souvent de 1 000 euros, ce qui limite les risques.