Les Français sont addicts … au convoiturage

C’est la porte ouverte à de l’argent facile pour beaucoup de Français, souvent plus d’une centaine d’euros par mois. Pour d’autres, hors de question de s’y essayer malgré l’appât du gain. « Il s’agit de mon espace intime, je n’y fais pas rentrer des inconnu(e)s » rétorquent les plus conservateurs.

Pourtant, les mœurs évoluent et le covoiturage continue à gagner du terrain. Parmi les plus assidus à cette pratique, on trouve même des « accros » : ils cumulent à eux seuls plus de 2000 covoiturages au compteur, en quelques années seulement. Comment est-ce possible ?

Contrairement aux idées reçues, les plus grands adeptes ne sont pas des « covoitureurs du dimanche » qui partagent un trajet pour des week-ends ou en vacances. Les records du nombre de covoiturages se trouvent plutôt parmi les « court-voitureurs » à la recherche d’une dose courte mais quasi-quotidienne de covoiturage sur leur trajet domicile – travail.

Isabelle, Amandine, Jean-Marc… l’application Karos, spécialisée dans les covoiturages du quotidien depuis 2014, a réussi à identifier les champion(ne)s français du covoiturage, afin de les mettre à l’honneur auprès de ses plus d’un million d’utilisateurs.

Les véritables record(wo)men en France

« Le covoiturage domicile – travail, on s’y lance souvent pour des questions financières mais on y reste aussi pour la dimension humaine. Beaucoup découvrent que les rencontres sympathiques et variées peuvent égayer le trajet quotidien, rythmé généralement par les embouteillages et les informations déprimantes à la radio. » explique Tom Attias, responsable de la communauté des covoitureurs sur l’application Karos.

« Une journée de travail sans covoiturage, ça peut me donner un petit coup de blues. » confie même cette automobiliste anonyme.

Cumuler les court-voiturages du lundi au vendredi et dans la bonne humeur serait donc la recette pour affoler les compteurs et se hisser parmi les record(wo)men du covoiturage !

Des héros du quotidien

« Ils montrent l’exemple, contribuent à réduire la pollution, les embouteillages, à améliorer le pouvoir d’achat de tous les covoitureurs, à créer du lien aussi. À leur manière, ce sont des héros du quotidien. » s’enthousiasme Tom Attias.

Si davantage d’automobilistes étaient inspirés par leurs exemples, peut-on imaginer l’impact considérable sur la réduction des embouteillages, de la pollution, des émissions de CO2, sur le gain de pouvoir d’achat ou encore sur le lien social ?

Pourquoi les Franciliens survolent le classement

Dans le top 40 du classement, une statistique surprenante : 37 sont des Franciliens. La raison ? La Région et Île-de-France Mobilités ont mené une politique avant-gardiste et exemplaire pour développer la pratique du covoiturage du quotidien.

Avec leur passe Navigo, les Franciliens peuvent covoiturer gratuitement sur leur trajet domicile – travail.  Environ un trajet en court-voiturage (covoiturage de courte distance) sur deux est réalisé sur l’application Karos en Île-de-France. « Prendre un carrosse (Karos) » se fait aussi facilement que de prendre un bus, un RER ou un métro.

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