Les Français découvrent la téléconsultation

Depuis leur remboursement par la Sécurité sociale, il y a un an 60 000 consultations à distance ont été effectués, soit avec le médecin consultant qui connait celui qui le consulte ou avec un spécialise à qui ils ont été adressé, pour un premier contact.

La consultation se fait via un ordinateur ou un smartphone en étant remboursée comme une consultation classique en cabinet. Le gouvernement qui a fait de la télémédecine un pilier de la lutte contre les déserts médicaux tablait sur 500 000 téléconsultations en 2019, puis 1 million en 2020 et 1,3 en 2021, impossible a atteindre en un temps si court.

Pour le directeur général de la Sécurité sociale, l’appropriation de ce mode d’intervention novateur prendra plus du temps, mais la montée en charge est nette et va aller en s’accélérant, leur nombre étant de 3 300 par semaine en septembre.

Pour dynamiser le mouvement, l’exécutif compte s’appuyer sur d’autres professionnels de santé, notamment les infirmières qui seront rémunérées à partir du 1erjanvier prochain par l’Assurance maladie quand elles assisteront un patient pour une téléconsultation à domicile.

Les pharmaciens pourront aussi aider les patients à réaliser des rendez-vous à distance dans leurs officines via à des cabines individuelles.

Selon l’Assurance maladie, 1 600 médecins libéraux ou structures de santé ont facturé des consultations de généralistes, soit 65 % d’actes de généralistes, contre 35 % d’actes de spécialistes, ensachant que les médecins téléconsultants sont généralement plus jeunes que la moyenne de la profession, en ayant moins de 50 ans.

Leurs patients semblent aussi plus jeunes, parmi les 30 000 recensées depuis septembre, un tiers a moins de 30 ans.

Au plan territorial, l’usage est inégalement reparti, l’Ile de France représente à elle seule 44 % des actes facturés.

Ceux qui ont franchi le pas se disent satisfait, le retour des patients est excellent, ils télé consultent pour un motif unique et, du coup, c’est plus court qu’une consultation en cabinet, ils n’attendent pas et, de leur côté les médecins ne sont pas retissant face à cette innovation.

Doctolib propose aux médecins un outil clé en main de téléconsultation et d’autres plateformes se mettent en place sur un marché très convoité.

Donc, c’est une affaire qui marche, mais combien va-t-elle couter à l’Assurance maladie et quid du ticket modérateur ?

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