De nombreux détenteurs de comptes se plaignent, pas vraiment pour le montant de 2,50 euros, mais pour le principe.
Depuis toujours, on entend dire que les banques font travailler l’argent que l’on dépose sur son compte courant et que c’est cela qui leur permet de tenir nos comptes gratuitement.
Et puis, maintenant, des banques veulent, en plus de cette rentabilité supposée, percevoir une somme fixe par mois.
Si l’on regarde la réalité, en dehors du compte courant, aucun service n’est gratuit dans une banque : carte bancaire, frais de virement, opposition,…. Tout est prétexte à facturation et les grilles tarifaires sont communiquées et disponibles en agence, même si nous avons tendance à ne pas les lire et à découvrir ce que coûte un service après l’avoir utilisé.
Un peu comme si, au restaurant, on commande des plats, on les mange et on découvre le prix au moment de partir, lorsqu’on nous apporte l’addition.
Mais, sans connaître les tarifs, nous savons que tout à un prix dans les banques.
Reste le compte courant, mais là c’est le flou absolu. J’ai entendu dire que les banquiers faisaient travailler notre argent pour leur propre compte. Mais, je n’ai jamais entendu de banquier avouer cela et préciser ce que ça rapporte.
Il est évident que les sommes sur les comptes courants ne restent par inertes à dormir en attendant que leur propriétaire vienne les réclamer.
Mais, est-ce que les sommes que rapportent les comptes courants sont suffisantes pour couvrir les frais de gestion ?
D’un autre côté, est-ce que 2,50 euros que va réclamer BNP Paribas à ses clients sont suffisants pour couvrir les frais des gestions.
Avec les banquiers, le problème est que nous sommes face à une « non-communication », ils sont encore plus muets que celle que l’on nomme « la grande muette » : l’armée.
BNP Paribas, au lieu d’expliquer que tous ses clients ne payeront pas les 2,50 euros, devrait expliquer – chiffres l’appuie – ce que coûte en frais de gestion un compte courant, ce qu’il rapporte (ou pas), et ce que vont couvrir ces 2,50 euros.
Car en tant que client, on est en droit de savoir ce que l’on achète.
Mesdames et Messieurs les banquiers, un peu plus de transparence ne vous ferait pas de mal et permettrait à vos clients de mieux vous comprendre.
