Chochana Boukhobza est écrivaine et réalisatrice de nombreux documentaires sur la Shoah, au coeur de ses recherches. Sept années de recherches lui ont été nécessaires pour cette enquête inédite sur le camp des femmes, menée dans les grands centres d’archives de la Shoah, et à partir des procès des nazis, de centaines de témoignages des survivantes dans le monde (Israël, France, États-Unis, Australie), ainsi que leurs récits.
Clairement, on ne sort pas indemne d’une telle lecture, ce que décrit Chochana Boukhobza est glaçant, terrifiant, on a du mal à y croire et pourtant c’est la réalité, qui s’est passé il y a seulement 80 ans.
Même si le récit est glaçant, c’est un ouvrage qu’il faut lire pour ne pas oublier et que ça jamais contre quelque peuple que ce soit.
A Auschwitz-Birkenau, c’était pour l’essentiel des juives, mais pas uniquement elles sont aussi catholiques, protestantes, agnostiques ou encore tziganes ; certaines d’entre elles ont été arrêtées pour des faits de Résistance, mais la plupart ne savaient pas ce qui les attendait.
L’ouvrage est parfaitement documenté, l’écriture précise, pas un instant pour sourire, tout n’est que drame et souffrance, mais aussi espoir, car au-delà de l’horreur et de la sidération, le livre relate des histoires de résistance et de solidarité remarquables face à l’oppression, comme ces secrétaires qui tentèrent de sauver des femmes du gazage ou ces doctoresses qui refusèrent de participer aux expérimentations des médecins SS. Et si un four crématoire a explosé le 7 octobre 1944, ce fut aussi grâce à elles.
Ce récit de Chochana Boukhobza offre une perspective cruciale et jusqu’ici sous-explorée sur l’histoire de l’Holocauste, mettant en avant le rôle et les expériences des femmes dans l’un des chapitres les plus sombres de l’histoire de l’humanité.